La nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, s’attaquera en priorité à la grève à la STM. Elle a rencontré la direction de la STM dès lundi, au lendemain de son élection.
Les autobus et les trains de métro de la STM fonctionnent à horaire réduit depuis dimanche à cause de la grève des travailleurs de l’entretien. Samedi, ils étaient carrément à l’arrêt.
La grève est prévue jusqu’au 28 novembre. Pour Mme Martinez Ferrada, il est nécessaire de faire avancer les négociations pour qu’une entente soit convenue aussi rapidement que possible.
«On l’a bien vu en fin de semaine: quand le transport collectif ne fonctionne plus dans la métropole du Québec, ça a un impact direct sur les travailleurs. Et on a bien vu qu’une ville ne fonctionne plus quand le transport ne roule plus», a-t-elle dit.
Loi spéciale ou arbitrage
Mme Martinez Ferrada s’est toutefois gardée de demander qu’une loi spéciale soit adoptée par le gouvernement du Québec pour forcer le retour au travail des syndiqués de la STM.
«Je n’ai jamais été favorable à une loi spéciale. Je pense qu’il faut respecter le droit des travailleurs de négocier», a-t-elle dit.
La semaine dernière, le ministre du Travail Jean Boulet avait montré une hésitation à utiliser la loi spéciale.
Toutefois, Québec aura bientôt une nouvelle arme dans son arsenal grâce à la loi 89. À partir du 30 novembre, le gouvernement pourra imposer un arbitrage au syndicat et à la STM si l’impact de la grève sur le bien-être de la population est jugé trop important.
Entretemps, la mairesse sortante Valérie Plante a invité Mme Martinez Ferrada à une discussion pour faciliter le transfert du pouvoir. Mme Martinez Ferrada et le nouveau conseil municipal doivent être assermentés d’ici les 30 prochains jours. D’ici-là, Mme Plante et son administration continuent de gérer la Ville.