Le fabricant chinois Zhuzhou Electric Locomotive Company met sa menace à exécution et déposera d’ici deux semaines une poursuite contre la STM dans le dossier du renouvellement des voitures de métro. C’est ce qu’indiquait mardi à RDI l’avocat Julius Grey qui représentera l’entreprise chinoise. Cette dernière dénonce le fait que l’avis d’intention réémis par la STM stipule que les futures voitures de métro devront obligatoirement rouler sur des pneus, comme c’est le cas actuellement.
Me Grey prétend que cette exigence est «déraisonnable» et est faite pour favoriser le consortium Bombardier-Alstom, avec qui la STM négocie depuis plusieurs mois. Zhuzhou Electric, qui fabrique des métros roulant avec des roues en acier, prétend que sa technologie moins coûteuse pourrait fonctionner à Montréal sans trop de modifications des rails. Il y a un mois, la STM avait rejeté la plupart des arguments du constructeur chinois.
Plus gros contrat
La semaine dernière, la STM a néanmoins annoncé qu’elle réémettait un avis d’intention international pour acquérir des voitures de métro. C’est que l’appel d’offres initial n’est plus valide, étant donné que le nombre de voitures à acquérir est passé de quelque 340 unités à près de 1 000. Si aucun fournisseur ne montre de l’intérêt d’ici 30 jours, l’entente avec Bombardier-Alstom sera officialisée.
Rappelons qu’en 2006, le gouvernement Charest avait poussé la STM à choisir Bombardier dans un contrat de gré à gré. La poursuite judiciaire entamée alors par Alstom avait forcé, en 2008, la mise en place d’un appel d’offres pour que d’autres entreprises puissent soumissionner. Le consortium Bombardier-Alstom avait alors été le seul à déposer une offre.