Les travailleurs devraient pouvoir recevoir en argent comptant la valeur des places de stationnement offertes par leurs entreprises qu’ils refusent d’utiliser, croient le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE Montréal) et le Centre de gestion des déplacements de développement économique Saint-Laurent (CGD de DESTL).
Ils ont demandé mercredi au gouvernement d’encadrer cette mesure au moyen d’une loi enchâssée dans sa Politique québécoise de mobilité durable (PQMD).
«Une telle loi donne aux employés le choix de se déplacer autrement de manière équitable. En optant pour un mode de déplacement plus écologique, les travailleurs auront plus d’argent dans leur poche», explique Daniel Bouchard, responsable des campagnes transport au CRE Montréal.
Selon lui, Québec doit s’inspirer de la Californie qui a adopté en 2009 une loi stipulant que les employeurs qui accordent à leurs employés un stationnement gratuit ou en dessous de sa valeur marchande doivent offrir un montant équivalent en argent comptant à ceux qui n’utilisent pas leur voiture.
Depuis l’adoption de la loi californienne, la part des automobilistes se rendant au travail seuls est passée de 76 à 63% parmi les 1700 employés des huit entreprises sélectionnées au hasard. D’ailleurs, ces entreprises ont dû augmenter leurs dépenses de seulement 3% par rapport aux sommes allouées précédemment, précise M. Bouchard.
Sans ce type de règle, peu d’entreprises agiront volontairement, estime Aline Berthe, coordonnatrice du CGD. Une seule compagnie a volontairement adhéré au programme appelé en anglais «Parking Cash-Out». Davantage d’éducation doit être faite afin de les convaincre du bien-fondé de leur proposition.
L’attaché de presse du ministre des Transports du Québec, Yann Langlais-Plante a indiqué que ce n’est pas le gouvernement qui subventionne ces stationnements et que le projet «n’est pas dans nos cartons pour le moment».
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