La candidate à la maire Mélanie Joly arpentait jeudi les lignes du Métro afin de rencontrer d’éventuels électeurs. Son but est simple: faire sortir le vote.
«Le plus important c’est que les Montréalais aillent voter le 3 novembre!» a-t-elle déclaré avant d’aller serrer des mains devant les caméras.
À trois jours du jour J, elle a aussi dû défendre son candidat Tomasso Di Paola, qui brigue le poste de conseiller d’arrondissement dans Saint-Léonard-Est. Il a été rencontré par les policiers mercredi, en lien avec une affaire de violence conjugale. Il n’a toutefois pas été accusé.
«Dans la mesure où il n’est pas accusé et pas reconnu coupable, il fait parti de notre parti, a-t-elle déclaré. C’est une triste histoire qui affecte une famille et c’est une histoire privée, un peu comme celle qu’a vécu Denis Coderre avec Chantal Rouleau, cet été.»
Armée de nouvelles révélations de La Presse, elle a contre-attaqué M. Coderre, lui reprochant de ne pas avoir «la crédibilité pour enrayer la corruption» parce qu’il a choisi des anciens élus de l’administration Tremblay-Zampino.
«On l’a vu encore ce matin avec Michel Bissonnette», a-t-elle laissé tomber. M. Bissonnette qui brigue la mairie de Saint-Léonard aurait entretenu des relations de proximité avec des entrepreneurs qui baignaient dans la collusion. Jeudi matin, on apprenait qu’il s’était rendu dans une fête chez l’entrepreneur Paolo Catania.
Montréal, un tremplin?
La chef du parti Vrai changement pour Montréal a aussi du clarifier sa position à propos de ses aspirations politiques. M. Coderre l’a accusée mercredi soir lors d’un débat télévisé de briguer la mairie simplement par opportunisme avant de se lancer en politique fédéral avec le Parti libéral du Canada (PLC).
«Je suis ici pour y rester, la mairie n’est pas non plus un prix de consolation parce que je n’ai pas pu être chef du PLC», a-t-elle lancé à Coderre.
Elle ne s’est toutefois pas engagée à se présenter en 2017, advenant une défaite.