Environnement

Des villes vertes en pleine efflorescence

Elisabeth Braw - Metro World News

Les villes préconisent différents moyens pour devenir plus vertes.
Certaines s’attaquent aux gaz à effet de serre, tandis que d’autres
privilégient les énergies de remplacement.

Imaginez la scène : des moulins tournent majestueusement, alors que de jeunes parents passent à vélo, leurs petits enfants assis derrière eux. Idyllique, n’est-ce pas? Eh bien, vous êtes à Copenhague en 2012.

«Le vert est devenu la norme, et les villes s’affairent à devenir encore plus écolos, affirme Sascha Haselmayer, directeur général de Living Labs, un organisme d’innovation en milieu urbain. Certaines ne font, pour ainsi dire, que repeindre le trottoir en vert, mais d’autres, comme Copenhague, réalisent d’immenses changements. Il y a beaucoup plus d’argent pour des investissements verts qu’avant.»

Des départements entiers de grandes firmes d’ingénierie comme Siemens planchent aujourd’hui sur des projets environnementaux en milieu urbain, et il est prévu que les dépenses de Copenhague dans ce domaine continueront d’augmenter au rythme de son urbanisation.

«Des centaines de maires réfléchissent à la façon de négocier le virage vert, et ils ne craignent pas de prendre les grands moyens, explique David Satterthwaite, un expert en mode de vie urbain de l’International Institute for Environment and Development, basé à Londres. Mais l’adaptation aux changements climatiques va être tout un défi.»

Alors qu’à Copenhague et Eindhoven, on s’affaire à réduire – voire à éliminer – les émissions de GES, ailleurs, les efforts portent sur les déchets et le transport collectif. Ainsi, Birmingham prévoit transformer tous ses déchets de cuisine en énergie, et la ville suédoise de Malmö utilise déjà les déchets ménagers pour faire rouler ses autobus.

Au Brésil, Curitiba a réduit ses déchets de 70 % et construit un réseau de transport en commun à moindres frais. Hambourg et Stockholm sont au beau milieu d’ambitieux projets écologiques dont la réalisation demandera encore quelques années. Enfin, dans d’autres villes, on encourage les gens à cultiver des légumes et on va jusqu’à leur réserver des lopins de terre dans les parcs municipaux.

«Mais le virage écologique n’a pas lieu partout, et ce n’est pas toujours pour des raisons d’argent, ajoute M. Haselmayer. Dans un pays comme la Suède, les habitants veulent devenir plus verts, et le gouvernement agit en fonction de cette volonté. En Espagne, où je vis, le gouvernement enseigne aux habitants à penser vert.»

Et si l’écologie est une façon de contrer le réchauf­fement climatique, elle est cependant aussi très tendance, à tel point que certaines villes se servent de leurs initiatives environnementales comme d’avantages concurrentiels.

«Il y a 557 000 maires dans le monde, note M. Haselmayer. Quand ils se lèvent le matin, ils doivent pouvoir répondre à deux questions : pourquoi voudrait-on vivre dans ma ville? Et pourquoi voudrait-on y investir? D’une certaine façon, la mondialisation les force à agir.»

Et être vert chez soi ne suffit pas. «Vous pouvez vivre très bien en ville en roulant à vélo et en n’émettant presque pas de GES, explique M. Satterthwaite. Mais tous ces efforts ne signifient rien si vous prenez l’avion pour aller en Inde durant vos vacances.»

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