Montréal

Les responsabilités de l’AMT doivent être révisées, réclame Montréal

L’Agence métropolitaine de transport (AMT) ne doit plus planifier et coordonner les grands projets et les services de transport en commun, ni gérer les sources de financement, affirment des élus montréalais. Ces responsabilités doivent revenir à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), selon eux.

Dans une déclaration adoptée lundi à la majorité, le conseil municipal de Montréal a demandé à la CMM de formuler d’ici le printemps, une proposition au gouvernement du Québec pour modifier la gouvernance de l’AMT.

Le modèle de gouvernance actuelle entraîne une hausse du déficit d’exploitation des trains de banlieue et des équipements métropolitains ainsi qu’un nombre trop important d’acteurs impliqués dans le processus décisionnel, indique la déclaration des élus.

«L’avenir du transport collectif, l’avenir du développement durable et l’avenir de la gouvernance passent nécessairement par une métropole forte», a déclaré le maire de Montréal, Denis Coderre.

Les élus locaux doivent être responsables de planifier les développements des services de transport en commun, a mentionné de son côté, le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand.

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«Il faut arrêter de se chicaner, a ajouté M. Coderre. Il faut trouver des terrains d’entente. On a besoin des alliés, tout en respectant les rôles de chacun.»

Projet Montréal s’est opposé à la déclaration. Le chef, Richard Bergeron, a insisté sur le nécessité que Montréal conserve son rôle de «leader naturel» en matière de transport en commun.

«C’est cette profession de foi, à l’endroit de tous nos partenaires de la région, qui se poursuit», a déploré M. Bergeron. Ce dernier a souligné que 83% des déplacements en autobus, en métro et en trains de banlieue dans la région se font dans le réseau de la Société de transport de Montréal.

«Le seul organe décisionnel, c’est le gouvernement du Québec, par le biais du ministère des Transports du Québec, a renchéri le chef de Projet Montreal. Le reste, c’est de la fiction. L’AMT et la CMM, c’est du bidon.»

L’AMT n’a pas voulu commenter la position qu’a adoptée le conseil municipal de Montréal. Elle s’est contenté de rappeler que le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, avait affirmé cet automne qu’il ne prévoyait pas réduire son rôle.

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