La Société de développement commercial (SDC) Destination centre-ville accueille favorablement le projet pilote qui permettra à certains bars montréalais de prolonger leurs heures d’ouverture cet été.
«On espère que ce sera une expérience concluante, non seulement pour les commerçants mais aussi pour les citoyens, affirme en entrevue le directeur général de Destination centre-ville, André Poulin. Notre position est la même que celle du maire Denis Coderre: on essaye et on verra ensuite.»
Tel qu’annoncé vendredi, 19 bars des rues Saint-Denis et Crescent pourront servir de l’alcool jusqu’à 5h30 et fermer leurs portes à 6h durant les week-ends compris entre le 12 juin et le 5 juillet.
Le projet pilote a suscité la grogne du président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis. Propriétaire d’une vingtaine de bars, M. Sergakis trouve inacceptable que 19 commerces puissent encaisser des revenus supplémentaires en haute période estivale, alors que des centaines d’autres devront fermer à 3h.
«Lorsqu’on fait un projet pilote, on ne peut pas inclure tous les établissements», rétorque André Poulin. «Je pense qu’on a choisi deux rues qui sont assez représentatives» de la vie nocturne montréalaise, ajoute-t-il.
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Le directeur de Destination centre-ville – qui représente 8000 entreprises de la métropole – espère toutefois que la prolongation de l’heure d’ouverture des bars ne donnera pas une mauvaise image de Montréal à l’étranger, en attirant des «touristes qui viennent pour profiter de conditions qu’ils n’ont pas dans leur province ou leur pays».
M. Poulin considère par ailleurs que le nombre d’établissements «clandestins» qui servent actuellement de l’alcool après 3 h du matin pourrait diminuer au profit des bars règlementés, qui disposent de permis et de normes de sécurité plus strictes.