Montréal

Les employés municipaux lancent une opération autocollants

Les employés municipaux ont apposé des autocollants sur les véhicules municipaux ainsi que sur les édifices appartenant aux villes pour contester le projet de loi du gouvernement de Philippe Couillard sur les régimes de retraite des employés municipaux.

«On n’a rien volé (nous)» ou même «Libre négo», peut-on lire sur les autocollants apposés sur des voitures de police, des camions de pompiers, des autobus de la Société de transport de Montréal (STM), des bibliothèques et autres édifices municipaux depuis mardi soir. Cette opération autocollants a été lancée par la Coalition syndicale pour la libre négociation, qui regroupe plusieurs syndicats municipaux.

«Ce n’est pas une opération de saccage, a insisté mercredi le porte-parole de la coalition, Marc Ranger. Ce sont des autocollants qui se décollent facilement et qui n’endommagent pas.»

M. Ranger croit que le débat entourant le projet de loi 3 a dérapé. «On tente d’opposer « méchant syndiqué gras dur » et contribuable, a-t-il dénoncé. On dit qu’on est trop payé et qu’on a des régimes de retraite trop généreux alors que c’est le fruit de négociations. Nos gens sont écœurés de voir qu’il y a une haine qui est alimentée par certains maires contre leurs propres employés municipaux.

Les slogans utilisés par les employés municipaux font également référence aux scandales de corruption et de collusion qui ont éclaté dans les Villes, a ajouté Marc Ranger.

La Coalition syndicale pour la libre négociation élabore en ce moment son plan d’action pour convaincre le gouvernement Couillard de modifier son projet de loi sur les régimes de retraite des employés municipaux. Celui-ci prévoit notamment un partage à parts égales des coûts des régimes ainsi que des déficits enregistrés au cours des dernières années. Il indique également que les prestations des rentiers ne seront pas indexées jusqu’à nouvel ordre.

«On va tirer dans toutes les directions», a dit le porte-parole de la Coalition syndicale pour la libre négociation. Les syndicats qui sont membres de la coalition préparent en ce moment des mémoires en prévision de la commission parlementaire qui étudiera le projet de loi et ils envisagent sérieusement de recourir aux tribunaux pour renverser la décision du gouvernement. «Il n’y a pas une loi qui permet de changer les droits rétroactivement, ni ceux des retraités, ni des gens au travail», a faire savoir M. Ranger.

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