Des membres d’associations étudiantes regroupées au sein de la Coalition de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ont adopté en congrès, dimanche soir, une première résolution concernant les actes de violence survenus dans le cadre du conflit étudiant à propos des droits de scolarité, et pris position contre les gestes commis autant “par les étudiants que par d’autres personnes”.
Soutenant que le mouvement étudiant désirait lutter avec la population et non contre elle, la CLASSE dit trouver inadmissible que l’intégrité physique des citoyens soit mise en danger, notamment ceux qui se rendent au travail. Les deux co-porte-paroles de la CLASSE, Jeanne Reynolds et Gabriel Nadeau-Dubois, ont ainsi dit cibler directement les cas où les transports collectifs et les automobilistes ont été directement pris pour cible.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) avait annoncé, plus tôt dimanche, au terme de son assemblée générale annuelle, qu’elle exigeait la présence de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) aux négociations avec la ministre. La CLASSE devait cependant acceptait de dénoncer fermement les actes de violence, une condition mise de l’avant par la FECQ.
La CLASSE avait également reçu plusieurs appels à condamner la violence de la part de la ministre de l’Éducation Line Beauchamp. La CLASSE avait jusqu’à maintenant toujours refusé de condamner les actes de vandalismes et de violences, les porte-paroles arguant qu’ils ne disposaient pas du mandat pour le faire. De son côté, le ministre Line Beauchamp faisait de la dénonciation de la CLASSE la condition à une participation de ce regroupement d’associations étudiantes à la table de négociations. La FECQ et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont déjà condamné toutes formes de violence, demandant toutefois au gouvernement de faire de même envers les abus policiers.
Jusqu’à présent, la FECQ et la FEUQ avaient toujours affirmé qu’elles exigeaient que la CLASSE soit présente avant de rencontrer la ministre. Il s’agit donc d’un revirement pour la FECQ. Le président, Léo Bureau-Blouin, a précisé que la fédération souhaitait voir la CLASSE participer aux négociations, mais qu’elle pourrait envisager de participer à des discussions sans elle si cette association refuse de se plier à l’exigence de la ministre. Il a toutefois ajouté qu’il serait “plus simple” que la CLASSE, reconnue comme plus radicale que les fédérations, accepte de dénoncer la violence. La FEUQ, elle, a précisé ne pas avoir changé sa position et toujours exigé la présence de la CLASSE aux négociations.