Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) ajoute sa voix aux groupes environnementaux et aux citoyens qui s’opposent au projet de développement résidentiel dans Pierrefonds Ouest en demandant la tenue d’une consultation publique sur la vocation future de l’ensemble des terrains dans ce secteur.
Depuis trois mois, ce dernier grand espace naturel à Montréal fait des vagues. D’une dimension de 365 hectares, 180 hectares sont voués à une zone de conservation et la balance des 185 hectares à du développement résidentiel qui ne fait pas l’unanimité.
«Le maire Denis Coderre a annoncé que la Ville va de l’avant avec le projet de 5500 logements et qu’il y aura des consultations publiques, mentionne Coralie Deny, directrice générale du CRE-Montréal. Mais nous ce qu’on dit, c’est qu’il faut absolument faire des consultations sur l’ensemble des terrains, les impacts du projet immobilier et surtout, si ce projet a raison d’être.»
Lundi matin, la citoyenne Susan Stacho, du groupe «Sauvons l’Anse-à-l’Orme, a déposé une demande d’injonction à la Cour supérieure du Québec afin qu’un lot de près de 20 hectares retrouve son zonage agricole initial. Mme Stacho ne veut pas que ce lot soit récupéré pour du développement immobilier. Le CRE-Montréal appuie cette démarche.
Selon le document déposé par l’avocat de Mme Stacho, la décision de changer le zonage de cette parcelle de terrain en résidentiel serait caduque, puisque son adoption a été faite quatre ans après la demande alors que la Commission de la protection du territoire agricole du Québec donne un délai maximum de deux ans.