Des murets empêchant des résidents de l’avenue Pelletier de tourner en direction est, depuis trois ans, sur le boulevard Henri-Bourassa, ont finalement été retirés. Toutefois, un panneau de signalisation obligeant les automobilistes à continuer tout droit ou à tourner vers l’ouest a été installé à la place.
À la fin du mois de septembre, Philippe Sabourin, relationniste à la Ville de Montréal avait promis le retrait de ces murets dans les jours à suivre, rendant ainsi l’avenue Pelletier «absolument fonctionnelle».
Les murets ont été retirés le 1er octobre, mais un panneau interdisant le virage à gauche a été installé. Résultat: les résidents de l’avenue Pelletier, qui réclamaient le retrait des murets précisément pour pouvoir tourner à gauche sur le boulevard Henri-Bourassa, se retrouvent avec le même problème.
La portion de l’avenue Pelletier située entre les boulevards Gouin et Henri-Bourassa est à sens unique vers le sud.
«En fin de compte, ils [les responsables des travaux] ont installé un muret imaginaire», a ragé un résident de la rue Pelletier, qui a promis de se présenter au conseil d’arrondissement du 5 octobre.
Au moment de mettre sous presse, la ville-centre, qui était responsable du retrait de ces murets, n’était pas en mesure de dire pourquoi le panneau avait été installé à cette intersection.
Prisonniers
Lorsque questionné au sujet du retrait des murets, Philippe Sabourin avait indiqué que les feux de circulation seront conservés pour maintenir «une utilisation sécuritaire des lieux», notamment en raison d’une école située à proximité.
Les murets avaient été installés dans le cadre des travaux de réaménagement du carrefour Henri-Bourassa et Pie-IX.
Les citoyens de plus d’une quinzaine de résidences se trouvaient prisonniers de cette situation.
L’un d’eux s’est présenté au conseil d’arrondissement du 14 septembre, pour partager son mécontentement.
«J’ai appelé plusieurs fois à la ville-centre et on m’a dit qu’aussitôt que le marquage [de la chaussée] allait être fait, les blocs allaient être enlevés. Le marquage est fait, mais les blocs sont encore là», avait alors déploré le citoyen.
«La situation est rendue tellement compliquée que maintenant, je traverse le pont et je vais à Laval pour faire mon épicerie, au lieu d’encourager les commerçants du coin», avait-il confessé.