Le Plateau-Mont-Royal

Une ancienne école délabrée visée par les «squatteurs»


L’ancienne École des premières lettres est méconnaissable. L’édifice de l’avenue De Gaspé appartenant à la Ville de Montréal, a été la cible répétée de vandales. Près d’une vingtaine de plaintes ont été comptabilisées en moins de deux ans à l’arrondissement et au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), là où les policiers sont régulièrement appelés à intervenir.

L’énorme bâtiment de 7318 mètres carrés, adjacent aux bureaux de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, est vacant depuis l’été 2013.

Il a été vendu à la coopérative Mile End, un projet de logements sociaux. Il devrait être démoli cet été pour faire place aux nouvelles habitations.

La bâtisse a mauvaise mine, alors que l’ensemble de la façade de cinq étages est recouverte de graffitis. La situation se serait d’ailleurs dégradée dans les derniers mois, selon un voisin.

«Ça fait plusieurs fois que j’appelle à l’arrondissement. Quand j’appelle la police, on me dit qu’on ne peut pas entrer dans le bâtiment. Je comprends que ce sera bientôt démoli, mais là, c’est dangereux qu’un feu se déclare», raconte Max De Carrier, rencontré sur la rue par TC Media.

Une petite barrière a été placée pour remplacer un bout de la clôture avant arrachée. Les premiers étages de l’immeuble sont presqu’entièrement placardés.

«Toutes les nuits, il y a quelque chose de nouveau. Ce matin encore, je passais et j’ai entendu une fenêtre être fracassée», insiste M. De Carrier.

Pourtant, de l’autre côté du bâtiment, se trouve le stationnement de l’escouade Éclipse du SPVM, avenue Laurier.

«On sait qu’il y a des squatteurs et on n’aime pas ça. C’est inquiétant», croit pour sa part Bertin Babineau, qui habite en face.

Du verre parsemait la majorité de l’asphalte de l’ancienne cour d’école lors du passage de TC Media, ce qui représenterait un risque pour les enfants qui fréquentent le parc à côté.

Surveillance
La Ville de Montréal admet devoir barricader de façon récurrente.

«Malgré des efforts de placardage, des squatteurs s’y introduisent parfois. Cette semaine encore [15 février], la Ville est intervenue pour refermer le bâtiment. Le SPVM assure la surveillance des lieux et la Ville agit rapidement lorsque des introductions par effraction sont constatées», admet le chargé de communications de la ville-centre, Jacques-Alain Lavallée.

Parmi les raisons des plaintes logées au SPVM, des jeunes grimpaient aux arbres et consommaient des stupéfiants.

«On est bien au courant de la problématique. Cet endroit fait partie de la patrouille régulière de nos policiers. On a toutefois besoin de la collaboration des citoyens pour pouvoir prendre sur le fait les contrevenants», fait valoir l’inspecteur du poste de quartier 38, Benoit Amyot.

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