Le nombre de personnes sur la liste de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) en attente d’un logement social ne cesse d’augmenter. Il est passé de 24 202 à 25 108 demandeurs, en date du mois de janvier 2016 par rapport à l’an dernier.
«Il s’agit d’une tendance que l’on observe depuis quelques années. Les demandes sont en hausse un peu partout sur le territoire montréalais», explique Nicole Halpert, chargée de communications à l’OMHM.
En moyenne, le temps d’attente général pour obtenir un logement social du parc immobilier de l’OMHM est de trois à cinq ans.
Pour les familles à la recherche d’une unité d’habitation comprenant deux ou trois chambres à coucher, le délai moyen est de sept ans.
Avec plus de 25 000 demandeurs sur la liste d’attente et un parc immobilier de 20 810 logements HLM et maisons de chambre, l’office ne parvient pas à répondre à tous les besoins.
Selon les comités logement, «les programmes de financement et les outils de planification actuels pour soutenir la réalisation de projets de logements sociaux sont insuffisants et inadaptés à la réalité montréalaise.»
Le désengagement des divers gouvernements a accentué le déséquilibre entre l’offre et la demande, estime le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Est de Montréal
La situation n’est pas plus rose dans l’est de Montréal.
Les données de l’OMHM font état de grands besoins dans les secteurs de Mercier (1995 demandes), de Saint-Léonard (1123 demandes), de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles (671 demandes) et d’Anjou (416 demandes).
Aux données de l’OMHM doivent s’ajouter les listes d’attente des comités logement, des groupes de ressources techniques (GRT) ou encore de la Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal métropolitain (FÉCHIMM).
«Notre propre liste d’attente compte plus de 280 ménages. Et les noms qui y figurent sont souvent différents de ceux de la liste d’attente de l’OMHM, bien que certains peuvent se recouper», convient Jean-Christophe Bureau, organisateur communautaire au comité logement Infologis de l’est de l’île de Montréal.
Pour M. Bureau, il ne fait aucun doute que ces listes ne représentent pas tous les besoins.
«Il y a des gens tannés d’attendre qui vont simplement se retirer des listes ou que l’on perd de vue à la suite d’un changement de numéro de téléphone ou d’adresse. Leur dossier tombe alors dans l’oubli.»
Seulement pour répondre aux besoins les plus urgents dans l’Est, Infologis réclame 1800 nouveaux logements sociaux.