Dix-sept activistes de l’organisme Solidarité Sans Frontières (SSF) ont été arrêtés mardi midi par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), après avoir refusé de quitter les bureaux du centre-ville de Montréal de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), qu’ils occupaient depuis environ 9h.
Libérés sur promesse de comparaître, ils seront accusé de méfaits et de voies de fait. Une personne a aussi été arrêtée pour méfait sur une voiture de police. Cette action réunissant au départ vingt-cinq militants avait pour but de réclamer que le gouvernement fédéral mette en place un processus de régularisation de toutes les personnes vivant sans papiers au Canada. Selon SSF, des dizaines de milliers de personnes vivent dans la clandestinité à Montréal, ayant peur d’être découverts et privés de plusieurs services comme l’éducation et la santé.
Les militants dénoncent aussi ce qu’ils qualifient de «violence quotidienne de l’ASFC». «Des centaines de personnes se font détenir sans autre motif que leur présence au Canada et déporter chaque année, a affirmé Rosalind Wong, une des occupantes. Quand les gens ne peuvent pas aller à l’école parce qu’ils ont peur d’être arrêtés, c’est de la violence. Quand ils ne peuvent pas avoir accès à des soins de santé, c’est de la violence.»
«Nous questionnons également la légitimité de l’AFSC, nous affirmons que tous les humains ont droit à la liberté de mouvement, la liberté de rester et la liberté de repartir. Aucun humain n’est illégal», a fait savoir par voie de communiqué la militante Romina Hernadez.
D’après la transmission en direct de CUTV, les occupants ont déployé plusieurs banderoles et collé plusieurs affiches dans les bureaux. Il ont scandé des slogans et fait du bruit. Vers midi, une dizaine de policiers protégés par des casques et des boucliers ont intervenu pour mettre fin à l’occupation.
Une vingtaine de personnes manifestaient également à l’extérieur des bureaux.