De nombreuses personnalités du monde des médias et de entrepreneuriat sont venues partager leur savoir et leurs histoires à C2MTL durant trois jours. Voici les créateurs qui ont retenu notre attention.
Mike Yapp, fondateur de The ZOO, Google
La technologie a changé notre façon de raconter des histoires, nous ne devons plus penser comme des auteurs, mais bien comme des inventeurs, avance Mike Yapp, fondateur de l’agence créative interne de Google, The ZOO. Il ne s’agit plus de simplement raconter une histoire, mais bien d’imaginer ce qui arrive à cette histoire une fois qu’elle est racontée sur internet. C’est ce qu’il appelle l’«hypertelling». Grâce aux réseaux sociaux et à l’internet, une photo ou une vidéo peut avoir d’énormes répercussions pour les médias et les entrepreneurs, entre autres. Par exemple, il y a un peu plus d’un an, la photo d’un photographe amateur britannique représentant un pic-bois en plein vol monté par une belette est devenue virale. Publiée sur un réseau social, la photo a été partagée et commentée plusieurs milliers de fois, est devenue un «meme» en plus d’inspirer le concept d’un jeu vidéo. «Nous sommes passés de raconteurs d’histoires à faiseurs d’histoires», allègue-t-il.
Dr Kate Darling, chercheuse au MIT Media Lab et au centre Harvard Berkman
Développer des sentiments pour un robot qui ressemble à un humain ou à un animal n’est pas fou. Au contraire, la «robotique sociale» a des vertus thérapeutiques. Mais attention, elle soulève toutefois des questions d’éthique, avertit Mme Darling, une pionnière de l’éthique liée à la robotique. «Dans l’armée, certains soldats développent des sentiments pour des robots militaires. Ils vont même jusqu’à leur faire des funérailles!» raconte-t-elle. Selon Mme Darling, ce sentiment de connexion entre robots et humains est utile pour développer les interactions sociales comme dans le cas d’enfants autistes ou pour sortir des personnes, souvent âgées, de l’isolement. Cependant, les compagnies qui fabriquent ces robots peuvent manipuler émotionnellement la clientèle qui s’attache à ces robots en sortant des mises à jour couteuses de leurs produits et ainsi l’appauvrir, ajoute la chercheuse.
Simon De Baene, cofondateur et président-directeur général de GSOFT
«Beaucoup trop de monde n’est pas heureux dans son travail», déplore Simon De Baene, qui dirige la compagnie québécoise de génie logiciel GSOFT. Pour l’entrepreneur, le bonheur de ses employés est une préoccupation quotidienne. Comment y parvenir? En favorisant la collaboration interne. Mais encore? Il a créé un lieu de travail confortable, spacieux et esthétique où tout le monde peut travailler partout, inventé des jeux pour apprendre le nom de tous les collègues, encouragé les voyages pour développer l’esprit d’équipe, mis en place des journées de travail thématiques (AniMonday, le lundi où tout le monde porte un chandail à l’effigie d’un animal) et instauré une politique de confiance envers les employés qui choisissent quand et combien de temps ils partent en vacances, entre autres.