Montréal

Des plaisanciers saluent la tarification pour la mise à l’eau

Alors que l’Association maritime du Québec (AMQ) se prépare à riposter contre les règlements imposant des frais d’utilisation aux non-résidents pour l’accès aux rampes municipales de mise à l’eau, des utilisateurs et citoyens voisins de la rampe de la 36e Avenue à Pointe-aux-Trembles, eux, applaudissent la mise en place d’une tarification, notant une amélioration «significative» du taux d’achalandage des lieux.

La réglementation adoptée à l’été 2015 exige aux non-résidents de Montréal de débourser des frais de 50$ par jour ou de 500$ par saison afin d’avoir accès à la rampe de mise à l’eau. Ceci dans le but de permettre un meilleur service d’accès à la rampe aux résidents montréalais, selon les explications de Julie Favreau, chargée de communication à l’arrondissement.

Une formule qui semble bien fonctionner pour les utilisateurs et voisins de la rampe qui saluent la mise en place de ce nouveau règlement.

Si, auparavant, il était nécessaire de faire la file aux petites heures du matin pour pouvoir mettre un bateau à l’eau, aujourd’hui, «ce n’est qu’une question de quinze minutes», selon Alain Dion, résident du quartier et utilisateur de la rampe depuis une dizaine d’années.

«Avant la nouvelle réglementation, c’était l’enfer. Il y avait beaucoup de chicanes, car tout le monde voulait aller sur l’eau. Il n’y avait pas assez de place. Les fin de semaines, quand il faisait beau, il y avait des files jusqu’à la rue Notre-Dame. Sans parler du stationnement», raconte M. Dion.

Il ajoute que la situation empirait pendant la période des feux d’artifice au centre-ville. «Nous devions attendre dans nos bateaux jusqu’à 2h ou 3h du matin pour pouvoir rentrer chez nous.»

Norman Gagné, voisin de la rampe de mise à l’eau, explique que la sécurité dans le secteur s’est améliorée «considérablement» depuis la mise en place de la réglementation, l’été dernier.

«Nous pouvons maintenant aller dans la cour de notre maison sans avoir à sentir le pot ni entendre les vibrations de la musique en provenance du stationnement. Il n’y a plus de courses d’autos la nuit, ni de partys la fin de semaine. Nous sommes extrêmement satisfaits de cette nouvelle réglementation qui nous a permis de retrouver la paix», indique M. Gagné.

Une réglementation «abusive»
Xavier Colas, coordonnateur aux communications pour l’AMQ, explique qu’un groupe d’avocats embauché par son association, qui représente plus de 9000 plaisanciers à travers la province, étudie des recours possibles afin de contester la tarification exigée aux non-résidents des municipalités qui imposent ces frais.

«Nous avons un devoir de représentation envers nos membres et nous avons beaucoup de demandes dans ce sens. L’année dernière, lors du Salon du bateau, pas loin de 9000 personnes ont signé une pétition, qui a d’ailleurs été déposée à l’Assemblée nationale, afin qu’on révoque cette réglementation abusive. Les cours d’eau appartiennent à tous les citoyens, personne ne devrait avoir à payer pour cela.»

Il indique qu’aucune action légale n’a encore été déterminée. «Nous sommes encore au début du processus, mais notre but est de faire avancer ce dossier rapidement.»

Le règlement est là pour rester
Chantal Rouleau, mairesse de l’arrondissement, fait valoir que son administration «a tout à fait le droit» de réglementer la tarification pour avoir accès à la rampe de mise à l’eau du quartier et que «la réglementation est là pour rester.»

Suzanne Décarie, élue responsable du dossier, indique qu’elle défendra le règlement qui a «amélioré substantiellement» la situation à la rampe de mise à l’eau depuis son entrée en vigueur.

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