MONTRÉAL — Quelque 4000 étudiants salariés de l’Université de Montréal obtiendront bientôt le fameux salaire minimum de 15 $ l’heure, pour lequel se battent plusieurs organisations et syndicats au Québec.
La convention collective du Syndicat des étudiants salariés de l’Université de Montréal a été signée au cours des derniers jours.
À compter du 1er mai prochain, ces salariés toucheront 15 $ l’heure s’ils sont étudiants au premier cycle, et ce, sans compter les indemnités qui compensent pour les congés fériés, les vacances et autres, a précisé au cours d’une entrevue mardi Brigitte Racine, responsable des relations de travail au syndicat.
Au total, donc, le taux incluant les indemnités atteindra 17,19 $ pour le premier cycle en 2017, 21,89 $ pour le deuxième cycle et 24,12 $ pour le troisième cycle.
«C’est le principal gain qu’on a fait et celui dont on est très fier: l’atteinte du 15 $ l’heure pour tout le monde à partir du 1er mai 2017», s’est réjouie Mme Racine.
Ces étudiants à contrat se retrouvent dans trois catégories d’emplois: des auxiliaires de recherche, des auxiliaires d’enseignement et des assistants techniques.
Ils travaillent, par exemple, au service d’admission ou lors des campagnes de «portes ouvertes» de l’université, font de la correction d’examen, de la surveillance d’examen ou participent aux travaux de recherche des professeurs de l’université.
Mme Racine espère maintenant que les autres universités du Québec emboîteront le pas.
«Généralement, l’Université de Montréal est prise en exemple en négociation. Les autres universités, leurs salaires sont moindres sinon équivalents à ce qu’on avait dans la dernière convention», affirme-t-elle.
«Nous, c’est sûr qu’on aimerait que les autres universités s’impliquent et offrent les mêmes conditions de travail à leurs étudiants employés. Comme ça, ça facilite les études, puis ça facilite aussi la participation des étudiants dans leur université et dans les centres de recherche», fait valoir Mme Racine.
Le Syndicat des étudiants salariés de l’Université de Montréal est rattaché à l’Alliance de la fonction publique du Canada, elle-même reliée à la FTQ au Québec. Lors du dernier congrès de la FTQ, le 30 novembre dernier, les syndicats s’étaient engagés à revendiquer le salaire minimum de 15 $ à chacune de leurs tables de négociations.
Un autre grand syndicat de la FTQ, la section locale 298 du Syndicat québécois des employés de service, a aussi obtenu le salaire minimum de 15 $ pour la majorité de ses membres qui travaillent dans des résidences privées pour personnes âgées, dans le cadre d’une bataille qu’il a menée en 2016.
La FTQ représente quelque 5000 syndicats locaux, sous l’égide de 35 grands syndicats. Elle compte plus de 600 000 membres dans l’ensemble du Québec.