Bonne année, chers lecteurs. Je vous souhaite surtout de l’amour et de la santé, parce que tout le reste n’est rien. Enfin, presque.
Nous vivons une époque de grands bouleversements, aussi formidables qu’effrayants. J’ai l’impression que 2018 sera une année charnière sur deux fronts : l’intelligence artificielle et les changements climatiques.
Les futurs historiens évoqueront cette époque, la fin de la deuxième décennie du troisième millénaire, comme une ère de profondes mutations, de loin plus fondamentaux que la démocratisation d’internet, la révolution industrielle et l’invention de l’imprimerie.
L’intelligence artificielle et les changements climatiques présentent des défis si sérieux, si graves, si complexes et si inédits dans l’histoire que certains experts prévoient que s’ils ne sont pas relevés rapidement, le genre humain sera promis à l’extinction d’ici quelques centaines d’années. Rien que ça!
Permettez-moi de faire quelques prévisions.
En 2018, l’intelligence artificielle fera son entrée au gouvernement et dans l’entreprise privée par la grande porte. Nous en ressentirons les effets sociaux et économiques.
En Chine, l’État met en œuvre son programme de surveillance étroite des citoyens. Grâce à la reconnaissance faciale et à des millions de caméras installées un peu partout au pays, le gouvernement chinois est capable de localiser n’importe qui n’importe où et de voir ce que toute personne fait : si elle a traversé la rue en dehors des lignes blanches ou brûlé un feu rouge, par exemple.
Des algorithmes analysent les données et associent des cotes de bonne conduite aux citoyens. Ce n’est pas un épisode de la série Black Mirror. La question de la dimension éthique de l’intelligence artificielle dans nos sociétés libérales prend une nouvelle tournure. Tout ça est bien réel. Que voulons-nous faire avec la machine?
Alors que le Canada et les États-Unis souffrent d’une vague de froid extrême, bien au-dessous des normales, à l’autre bout de la Terre, l’Australie enregistre des records de chaleur, du jamais vu depuis 1939. Les changements climatiques sont bien réels. Quoi qu’en pense Donald Trump, le climat se dérègle, et ça va s’aggraver…
Je me suis surpris à penser, il y a quelques jours, à ce que moi et ma famille ferons si ça devient trop froid ici, insupportable, invivable. Je deviendrai peut-être un réfugié du climat? Ce n’est pas invraisemblable quand on y pense.
Il faut l’effort conjugué de tout le genre humain pour faire face à ces énormes défis qui guettent l’humanité. Personne ne pourra arrêter la marche de l’innovation et du progrès; personne ne pourra minimiser l’effet de l’intelligence artificielle sur nos vies à tous.
De même, personne ne pourra échapper aux records de froid et de chaleur extrêmes, aux tempêtes, aux ouragans et aux inondations sans précédents. Personne ne peut à elle seule résoudre les problèmes du dérèglement climatique.
Cette année, nous prenons finalement conscience qu’à ces deux défis universels, il faut des solutions collectives, globales et universelles. L’humanité n’a pas d’autre choix que de réussir. 2018 sera l’année de l’éveil collectif et de l’action concertée. Je nous le souhaite, très fort.
Concertation
En cette fin de décennie, l’humanité doit faire face aux défis de l’intelligence artificielle et des changements climatiques. Ces défis sont concrets, graves et complexes. Le travail concerté de tout le genre humain est nécessaire pour y faire face et pour les résoudre, car il en va de notre survie.