SAINTE-ADÈLE, Qc — La Commission scolaire des Laurentides (CLS) dit regretter qu’un élève arborant un chandail de soccer, en hommage aux victimes de la tragédie de Humboldt, ait été renvoyé chez lui pour avoir contrevenu au code vestimentaire de son école.
Le directeur de la CSL, Bernard Dufourd, indique que la direction de l’école secondaire en question, située à Sainte-Adèle, s’est entretenue avec les élèves, vendredi, à propos de l’accident routier qui a décimé l’équipe de hockey des Broncos de Humboldt. Il aurait également été question des diverses manières de commémorer les 16 victimes de la collision, survenue en Saskatchewan il y a une semaine.
Jeudi, le jeune Philippe Volek, 14 ans, avait expliqué à La Presse canadienne qu’il avait été envoyé au bureau du directeur parce qu’il portait le maillot rouge et bleu du FC Barcelone, à l’occasion de la Journée du chandail — une initiative lancée à l’échelle nationale en soutien aux Broncos.
Pour ne pas avoir à retirer son chandail, l’adolescent dit avoir accepté ce qu’il désigne comme une suspension pour la journée.
Bernard Dufourd tient à souligner que Philippe Volek a préféré rentrer chez lui plutôt que de collaborer avec l’école pour organiser un hommage aux Broncos.
Le directeur de la commission scolaire décrit néanmoins l’incident comme regrettable. L’école aurait agi différemment si elle avait eu connaissance de la Journée du chandail, a-t-il ajouté.
«Si on avait su que c’était un événement qui était dans toutes les écoles, on l’aurait fait de façon spontanée», a-t-il avancé, en entrevue téléphonique.
«Alors peut-être qu’à l’avenir, on questionnera davantage l’élève, puis on s’informera davantage sur l’information qu’il nous donne», a-t-il ajouté.
Jeudi, des Canadiens de partout à travers le pays se sont présentés à l’école et au travail en arborant un chandail à l’effigie d’un club de sport — une initiative lancée par un groupe de mères de la Colombie-Britannique pour envoyer un message de soutien aux familles des victimes de la tragédie de Humboldt.
L’école secondaire de Sainte-Adèle tâche de mettre sur pied son propre événement à la mémoire des victimes, selon M. Dufourd.