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Des «urnes électroniques» pour les élections en Ontario

Chris Young / La Presse Canadienne

Liam Casey, La Presse canadienne

TORONTO — La campagne électorale a été déclenchée mercredi en Ontario et pour la première fois de l’histoire, la plupart des électeurs de cette province iront aux «urnes électroniques».

De même, la traditionnelle liste électorale «papier» sera remplacée par une version électronique. Élections Ontario espère que cette nouvelle technologie permettra d’accélérer le processus électoral, mais aussi le décompte des voix. Cette technologie sera installée dans environ 50% des bureaux de scrutin, mais 90% des électeurs devraient pouvoir l’utiliser.

À son arrivée au bureau de scrutin, l’Ontarien passera sa carte d’électeur sous le balayage d’un lecteur numérique, comme on le fait à l’épicerie ou à la bibliothèque. L’électeur recevra alors d’un scrutateur son bulletin de vote, et pourra le remplir dans l’isoloir. Le scrutateur insérera ensuite le bulletin dans une machine comptable électronique.

Une porte-parole d’Élections Ontario précise que cette nouvelle technologie a déjà été testée en 2016 lors de deux élections complémentaires, et qu’elle a été utilisée lors d’élections municipales. L’agence croit que la technologie accélérera le processus aux bureaux de scrutin et le décompte des voix le soir du 7 juin, indique Cara Des Granges. Élections Ontario soutient même que le décompte électronique est plus fiable que le décompte manuel.

Lors de l’élection complémentaire dans Whitby-Oshawa en février 2016, il n’a fallu que 30 minutes pour compter les bulletins de vote de façon électronique, comparativement à 90 minutes de façon manuelle, selon le rapport d’Élections Ontario rédigé après ce scrutin.

Ce bilan souligne aussi que la nouvelle technologie viendra régler un problème récurrent et lancinant pour les directeurs de scrutin: trouver du personnel pour une longue journée de 14 à 16 heures, qui se termine par le décompte méticuleux des voix.

Lors des élections générales ontariennes de 2014, quelque 76 000 personnes travaillaient le jour du scrutin. Avec la croissance démographique et l’ajout de 17 nouvelles circonscriptions, Élections Ontario estime qu’il faudrait embaucher 100 000 personnes si on conservait le système traditionnel. En comparaison, le 7 juin, le personnel du scrutin sera composé de 55 000 personnes, indique Mme Des Granges.

La nouvelle technologie n’est toutefois pas parfaite, souligne le rapport. Certains registres électroniques des électeurs ont connu des problèmes de connectivité en 2016, ce qui a forcé les scrutateurs à se tourner vers les listes papier. De plus, des lecteurs étaient défectueux et le personnel a eu du mal à régler la situation.

Élections Ontario a aussi songé au vote par internet, mais l’agence n’a pas jusqu’ici trouvé de système qui protégerait adéquatement l’intégrité du processus électoral.

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