Études après études, on constate que les immigrants ont des difficultés d’intégration sur le marché du travail. L’indicateur le plus souvent utilisé est celui de la «surqualification», c’est-à-dire le fait d’occuper un emploi inférieur aux qualifications de la personne.
Or, le phénomène de la «surqualification» ne touche pas que les immigrants: il affecte aussi les jeunes natifs. Près d’un tiers serait ainsi touché.
Faut-il conclure qu’il faudrait réduire le nombre de jeunes natifs afin de mieux les intégrer? Évidemment, il s’agirait d’une conclusion absurde. Tout aussi absurde que celle concernant les immigrants et les immigrantes.
Dans le cas des immigrants, on connaît maintenant les causes principales du phénomène, notamment la non reconnaissance des diplômes et de l’expérience antérieure ainsi que la discrimination. Pour les jeunes natifs, le phénomène est moins bien cerné.
Dans tous les cas, les politiques d’intégration sur le marché du travail, autant chez les groupes d’immigrants que chez les populations natives, devraient s’attaquer au phénomène de la surqualification.