L’exemption relative à la pension alimentaire accordée aux ménages bénéficiant des programmes d’assistance sociale passera bientôt de 100$ à 350$ par mois par enfant à charge.
«Pour que l’argent reçu en pension alimentaire puisse réellement servir aux besoins des enfants, nous croyons que cette exemption doit être augmentée», a indiqué jeudi matin le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.
Le ministre a annoncé l’injection de 146M$ sur cinq ans pour «bonifier cette exemption relative à la pension alimentaire accordée aux ménages bénéficiant des programmes d’assistance sociale».
Le règlement actuel prévoit qu’il faut tenir compte des revenus de pension alimentaire pour enfant pour calculer le montant de la prestation auquel une personne a droit.
«Plusieurs de ces familles reçoivent une pension qui, actuellement, est soustraite de leur prestation d’assurance sociale, à l’exception d’un montant de 100$», a illustré le ministre.
Par exemple, un parent monoparental avec un enfant à charge qui recevrait 350$ par mois en pension alimentaire avait une diminution de 250$ de sa prestation d’aide sociale.
«C’n’est pas peu», a affirmé M. Boulet.
Avec la nouvelle mesure, cette même famille pourra alors conserver la totalité de sa pension alimentaire.
Le règlement, prévu pour entrer en vigueur le 1er octobre, touchera près de 5600 ménages à travers le Québec, ce qui représente près de 9000 enfants.
«76% des ménages bénéficiant d’une pension alimentaire auront plus d’argent dans leurs poches pour veiller au bien-être de leurs enfants», s’est réjoui le ministre.
Bien que l’assistance sociale représente «la grosse part du gâteau», trois autres programmes seront également visés, soit l’aide financière aux études, l’aide juridique et les programmes d’aide au logement.
Les ministres Jean-François Roberge, Sonia Lebel et Andrée Laforest devraient revenir avec plus de détails «incessamment», a confirmé M. Boulet.