Un tiers des Québécois vit seul. C’est plus que n’importe quelle province du reste du Canada. Un phénomène d’isolement social qui pourrait bien affecter les personnes âgées de la province en ces temps de pandémie, constate Statistique Canada.
Selon l’agence gouvernementale, 28% des ménages au pays étaient constitués d’une seule personne en 2016, date du dernier recensement. Selon les informations répertoriés, c’est donc 4 M de personnes qui vivaient seules il y a quatre ans.
Les ménages individuels étaient alors «devenus le type de ménage le plus courant», observe Statistique Canada dans une étude publiée lundi.
Au Québec, le nombre de ménages composés d’un individu monte à 33%, un sommet au Canada. Une situation qui pourrait poser problème, signale-t-on.
«L’isolement social peut représenter un défi particulier pour les personnes qui vivent seules, surtout si elles ont peu ou n’ont pas d’interactions avec les autres», écrivent les auteurs de l’étude.
Les personnes âgées particulièrement touchées
La pandémie de coronavirus a plus que jamais touché la tranche âgée de la population. La semaine dernière, Québec a comptabilisé plus de 500 résidences pour aînés faisant état de cas.
Mais l’isolement peut être un autre symptôme de la pandémie. Selon Statistique Canada, «33% des femmes âgées et 17,5 % des hommes âgés vivaient seuls» en 2016.
L’accès à Internet pourrait également s’avérer difficile pour cette tranche de la population, estime la société d’État. Au dernier recensement, moins de trois quarts des aînés pouvaient utiliser le Web.
La semaine dernière, des organismes avaient dénoncé un accès «inégal» aux ressources internet dans l’arrondissement montréalais de Montréal-Nord.
Par ailleurs, Statistique Canada indique que l’accès à des proches n’est pas toujours chose simple pour les personnes de l’âge d’or.
«Selon une étude sur le capital social réalisée par Statistique Canada, plus de 10% des personnes de 65 à 74 ans n’avaient pas d’amis proches, et la proportion correspondante était de 15% chez les personnes de 75 ans et plus», ajoutent les chercheurs.