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Crise du coronavirus: bouger, une question de santé et de bien-être

Bouger, une question de santé et de bien-être

Le parc Mont-Royal était particulièrement achalandé en fin de semaine.

Alors que la menace d’une fermeture des parcs plane sur Montréal, quel impact aurait une telle mesure sur la santé physique et mentale des citoyens?

Sortir ou pas, telle est la question que se pose chaque jour des milliers de Montréalais. Et si oui, où? Faut-il éviter les parcs?

La Ville de Montréal a décidé dimanche de fermer l’île Notre-Dame en raison d’un trop grand achalandage. Elle a fait de même avec les stationnements du parc du Mont-Royal, pour limiter l’accès à la montagne.

Les policiers sont aussi bien présents dans les grands parcs de la métropole pour faire respecter les règles de distanciation sociale.

Dans ce contexte, plusieurs voix, dont celle du premier ministre Legault, se sont prononcés en faveur d’une fermeture des espaces verts si la règlementation en vigueur est enfreinte à répétition.

Les experts consultés par Métro s’entendent pour dire que l’activité physique est nécessaire et aidera les citoyens à passer à travers la crise. Tout est une question d’équilibre entre les bienfaits et les risques encourus.

«Je pense que c’est important de garder les parcs ouverts. Si on limite les sorties, l’effet sur la santé mentale va être beaucoup plus important que les bénéfices qu’on va en tirer pour limiter la transmission du virus», fait valoir Dre Karine Sidani, omnipraticienne, qui souligne les effets dévastateurs de l’isolement sur les personnes déjà aux prises avec des problèmes de santé mentale.

«Mais il y a un équilibre à y avoir, nuance-t-elle. Si les Québécois n’écoutent pas les règles et passent la journée au parc pour se faire bronzer, ça va être difficile de limiter le nombre de personnes au même endroit au même moment et de respecter la distance sécuritaire. À ce moment, il pourrait y avoir une transmission plus grande du virus.»

L’exercice, même léger, demeure l’un des meilleurs moyens pour lutter contre les méfaits inhérents au confinement, en particulier les troubles anxieux.

Bouger comme on peut pour sa santé

«Le risque majeur auquel on fait face en ce moment, c’est une diminution drastique de l’activité physique et une augmentation majeure de la sédentarité au quotidien», soutient Paquito Bernard, professeur au Département des sciences de l’activité physique de l’UQAM.

«Or, l’inactivité accentue des problèmes de santé chez des gens qui ont déjà une maladie chronique (diabète, problème respiratoire). Et la sédentarité est un facteur de risque pour développer des problèmes de sommeil, des symptômes anxieux ou dépressifs. Pour sa santé mentale, c’est vraiment important de bouger au quotidien.»

Activités à risques?

Plusieurs craignent de contracter le virus en croisant d’autres sportifs potentiellement infectés. Encore là, tout est une question de respect des distances. 

 «Le virus ne se transmet pas par voie aérienne, mais par des gouttelettes qu’on projette en respirant. Mais elles ne vont pas plus loin que 2 mètres», rappelle Dre Sidani.

«Le virus ne se transmet pas non plus par la sueur. S’ils respectent les distances recommandées par les gouvernements, les gens actifs n’augmentent pas les risques de diffusion du virus», estime Paquito Bernard.

Le problème réside plutôt dans la concentration d’un trop grand nombre de gens au même endroit. 

Les options pour éviter de participer à la congestion sont nombreuses : sortir à des moments où les lieux publics sont moins achalandés, le matin ou le soir par exemple, s’entraîner à la maison, bouger dans sa cour arrière (si on en a une) et surtout limiter le nombre total de total de déplacements.

 «Il faut sortir au besoin et ne pas en abuser, croit Dre Karine Sidani. Prendre une marche de 15 minutes par jour c’est bien, mais le faire cinq fois dans la journée, c’est non.»

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