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COVID-19: les entreprises montréalaises s’en tirent mieux selon un sondage

Plusieurs de restaurants de Montréal ont fermé depuis le début de la pandémie.

Un restaurant rue Saint-Laurent fermé à cause du coronavirus.

Même si elles sont au centre de la crise, les entreprises des régions métropolitaines comme Montréal et Laval encaissent généralement mieux le choc économique causée par la pandémie de COVID-19 que les autres entreprises québécoises, selon un sondage de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) publié aujourd’hui.

Selon l’étude effectué par l’Institut de recherche sur les PME affilié à l’Université du Québec à Trois-Rivières, ce sont les régions du Saguenay – Lac-St-Jean, de Lanaudière et de l’Estrie qui ont subi les contrecoups les plus durs.

Si on se fie aux quatre critères retenus (le niveau d’arrêt des activités de l’entreprise, la variation des revenus, le nombre de contrats et de commande et les licenciements), un peu plus du tiers des entreprises de Montréal, Laval et de la région de la Capitale-Nationale (35,65%) ont subi un «fort» impact économique.

Ce taux monte à 57% au Saguenay-Lac-Saint-Jean, région la plus durement touchée.

«Beaucoup de services tertiaires, comme les assurances et les services bancaires, continuent de fonctionner très bien grâce au télétravail. Or, ce type d’entreprises sont plus concentrés dans les grandes villes qu’en région», avance Charles Milliard, président et directeur-général de la FCCQ, pour expliquer cette disparité régionale.

Ces statistiques positives ne doivent toutefois pas cacher la «détresse» de plusieurs entreprises montréalaises, selon M. Milliard.

«C’est normal que la ville s’en sorte très bien en raison de la force de son secteur tertiaire, mais les entreprises qui vont mal à Montréal vont très mal, peut-être plus qu’ailleurs. C’est le cas pour les secteurs touristiques et culturels, ainsi que la restauration, particulièrement au centre-ville», dit-il.

Le sondage révèle également que 45% des entreprises sondées ont subi une baisse de revenus de plus de 50%. Le tiers des répondants ont mis à pied plus de 75% de leurs employés et un sur cinq (19,4%) a licencié l’ensemble de sa main d’œuvre.

Plus de la moitié des entreprises sondées (54%) ont connu des baisses de plus de 50% du niveau de leurs activités.

La grande majorité (70%) a fait appel à l’une ou l’autre des mesures d’aide du gouvernement fédéral ou provincial.

L’enquête a été menée auprès de 1238 entreprises québécoises membres de la FCCQ entre le 5 et le 19 mai.

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