L’année 2020 a enregistré le mois de septembre le plus chaud de l’histoire. Selon le Service Copernicus sur le changement climatique, un organisme européen, le mois de septembre 2020 a enregistré une hausse de 0,05°C par rapport à l’an dernier. Métro vérifie ce que cela signifie pour notre avenir.
Des températures anormalement élevées ont été observées sur la côte nord de la Sibérie, au Moyen-Orient ainsi que dans certaines régions des Amériques et de l’Australie.
Jusqu’à présent, l’année en cours est bien placée pour égaler le record de températures établi en 2016, jusqu’ici l’année la plus chaude depuis que ces données sont comptabilisées. Si la tendance se maintient, on dépassera au moins 2019, la deuxième année la plus chaude jusqu’à présent.
«Les changements climatiques dus à l’activité humaine est clairement responsable de cette tendance à la hausse des températures», note Kevin Trenberth, chercheur en analyse du climat au National Center for Atmospheric Research (Centre national pour la recherche atmosphérique), aux États-Unis.
En plus des températures élevées de septembre, l’Arctique a notamment vu des températures dépassant les 30 °C plus tôt cette année.
Des catastrophes majeures de plus en plus nombreuses
Selon un nouveau rapport de l’Organisation des nations unies, ces températures extrêmes causent aussi des catastrophes naturelles majeures.
Le rapport du Bureau des Nations unies pour la prévention des catastrophes, intitulé Le Coût humain des catastrophes 2000-2019, confirme que le nombre d’événements de ce genre a doublé pour atteindre 6 681 catastrophes au cours des deux dernières décennies, par rapport à 3 656 entre 1980 et 1999.
Les experts ne croient pas que la situation s’améliorera à court terme.
«Ça va continuer d’empirer», note M. Trenberth.
Toutefois, il semble que le combat n’est pas encore perdu. Trenberth indique que la solution est de «décarboniser les systèmes énergétiques et d’arrêter d’utiliser des combustibles fossiles».
«Nous pourrions agir de façon globale pour réduire le problème dans les années à venir, et réduire la vitesse des changements serait à notre grand avantage. Mais nous allons devoir vivre avec le fait que la température va continuer d’augmenter et on doit planifier en conséquence. Ça veut dire trouver les points de vulnérabilité, bâtir des systèmes de résilience et de réponse, et mieux s’adapter aux changements que l’on voit déjà», prévient l’expert en analyse du climat.
L’avenir des changements climatiques
- Des précipitations changeantes
Des températures planétaires plus élevées en moyenne causeront un taux d’évaporation plus élevé, ce qui accélérera le cycle de l’eau. Davantage de vapeur d’eau dans l’atmosphère mènera à davantage de précipitations. - La fonte de la neige et de la glace
Quand le climat se réchauffe, la neige et la glace fondent. La fonte estivale des glaciers, des calottes glaciaires et des autres accumulations de neige et de glace dépassera la quantité de précipitations hivernales. - La hausse du niveau de la mer Deux mécanismes font monter le niveau de la mer en période de réchauffement. La fonte des glaciers et des calottes glaciaires ajoutent de l’eau aux océans. Parallèlement, l’eau plus chaude des océans prend de l’ampleur.
- Des épisodes de météo extrêmes
Des experts du climat croient que les ouragans, les typhons et les autres cyclones tropicaux changeront d’habitudes à cause du réchauffement climatique, et aussi qu’il y aura une proportion plus grande des formes les plus violentes et les plus destructives de ces orages. Ces changements pourraient déjà être en cours.