Les équipes de Santé publique ont reçu des indications qu’un vaccin contre la COVID-19 pourrait arriver en territoire québécois dès le début de l’année 2021. Cela ne veut toutefois pas dire que les mesures sanitaires sont sur le point de tomber, affirme Horacio Arruda.
Interrogé sur la vitesse de croisière de la conception de remèdes contre la COVID-19, le directeur national de santé publique s’est montré plutôt optimiste, jeudi, lors d’un point de presse à Québec.
«Il est possible qu’on ait un vaccin, même en sol québécois et canadien, dès le début de l’hiver. Janvier, février prochains», a-t-il avancé.
Au Canada, c’est le fédéral qui s’occupe de conclure des ententes avec les entreprises pharmaceutiques qui oeuvrent présentement à la conception de vaccins. Pour l’instant, Ottawa a conclu sept ententes avec des concepteurs, rendus à différentes étapes de leurs essais sur les humains.
Dans le cas d’un succès, le fédéral doit procéder de la même manière qu’il l’a fait avec certains tests: en séparant proportionnellement les doses entre les différentes provinces.
«Compte-gouttes»
Les projections reçues par la Santé publique évoquent des longueurs dans l’approvisionnement de doses vers le Québec, affirme Dr Arruda. Des propos qui font échos à ceux de l’Institut national de santé publique (INSPQ), qui affirmait dans une note la semaine dernière qu’«il est très possible que les premières livraisons au Canada débutent au compte-gouttes et s’accélèrent de manière graduelle».
Comme il l’avait affirmé au courant de l’été, le directeur national de santé publique s’attend à devoir faire des choix dans l’administration des premiers vaccins.
«Il faudra déterminer ceux pour lesquels ce sera plus sécuritaire, ceux pour lesquels ce sera plus efficient. Et c’est clair que, comme nous l’avions fait dans le passé avec d’autres programmes, les travailleurs de la santé et les personnes à haut risque vont recevoir un vaccin en premier», a-t-il affirmé.
Jusqu’en 2022?
Le «Dr Arruda américain», Anthony Fauci, a rendu mercredi ses prédictions quant à l’avenir que devront envisager les Américains en attendant que le virus disparaisse. Malgré l’arrivée prochaine de vaccins, «un semblant de normalité» ne pourrait bien venir qu’en 2022, a-t-il indiqué.
Au Québec, Horacio Arruda convient que les «mesures barrière», soit les masques et la distanciation, pourraient devenir des habitudes du quotidien.
«Il ne faut pas non plus se raconter que tout va être fini en juin l’année prochaine», a-t-il signalé.