Aux grands maux, les grands remèdes. Pour se sortir de la crise économique et climatique, le Québec doit à tout prix rendre le transport collectif entièrement gratuit, martèle Québec solidaire (QS).
C’est l’une des propositions principales du deuxième groupe d’opposition dans son «Plan solidaire pour le Québec d’après». Ce document d’une vingtaine de pages sur la reprise économique du Québec était présenté en ligne mardi.
Le plan contient vingt recommandations. Les appliquer toutes nécessiterait des dépenses budgétaires de 8 G$ par année, souligne le parti d’opposition provincial. S’ajouteraient à cela des dépenses d’infrastructure d’au-delà de 21 G$.
Parmi les propositions susceptibles d’engendrer les plus grands coûts: celle d’offrir un réseau de transport collectif national gratuit. QS a calculé qu’il en coûtera 559 M$ dès la première année de son plan, qui prévoit une réduction des tarifs à 50%.
À terme, les dépenses d’infrastructures s’élèveraient à plus de 13 G$, évalue le parti de gauche.
«Plusieurs études et exemples de villes dans le monde ayant fait le saut démontrent que la gratuité du transport en commun se paie d’elle-même par ses conséquences positives: plus grande mobilité qui augmente l’activité économique, baisse des coûts en santé reliés à la pollution», exemplifie-t-on dans le document.
Tallinn, la capitale de l’Estonie, est l’une des grandes villes d’Europe à avoir opté pour le transport gratuit pour tous. À Montréal, la mairesse Valérie Plante a l’intention de réduire ou d’éliminer les coûts pour les enfants et les aînés de plus de 65 ans.
Ça ne s’arrête pas là
Le plan des élus solidaires contient quatre piliers principaux, sur la transition écologique, la solidité du secteur public, la justice sociale et les dangers de l’austérité.
QS remet notamment sur la table l’élaboration de Pharma-Québec, un organisme chargé «de rendre le Québec autosuffisant en matière de médicaments, de vaccins et d’équipement médical». Cette société d’État, imaginée par le premier élu de la formation, Amir Khadir, est plus nécessaire que jamais, argue-t-on.
Le groupe d’opposition demande également que soit remis à l’ordre du jour l’augmentation du salaire minimum à 15$ de l’heure.
Le gouvernement du Québec doit bientôt présenter son cadre budgétaire pour l’année 2021-2022.