La ministre des Finances et vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, a présenté lundi un budget qui inclut un plan de relance de 100 milliards sur trois ans pour «guérir les blessures économiques découlant de la récession causée par la COVID».
Le premier budget en deux ans du gouvernement de Justin Trudeau prévoit un déficit de 154,7 milliards de dollars pour l’exercice 2021-2022. Lors de la mise à jour économique de la ministre Freeland, en novembre 2020, le déficit prévu était de plus de 380 milliards de dollars.
La Subvention salariale d’urgence du Canada et la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer sont reconduites jusqu’au 25 septembre.
Le nombre de semaines d’admissibilité à des prestations de l’assurance-emploi et à l’assurance-maladie passe de 15 à 26. Un chèque de 500$ sera remis aux Canadiens de 75 ans et plus en août 2021 dans le cadre du programme de Sécurité de la vieillesse.
«Le gouvernement est prêt à prolonger ces mesures tant que ce virus n’est pas vaincu. Notre pays ne peut prospérer si des centaines de milliers de personnes sont laissées pour compte», souligne la ministre Freeland.
Le prix de la cartouche de 200 cigarettes augmente de 4$ dans le but d’ainsi récolter 2,1 milliards de dollars.
Des taxes de 10 à 20% sont prévues pour les biens de luxe comme les voitures de luxe et les avions de 100 000$ et plus et les bateaux privés de 250 000$.
«Il est normal de demander à ceux qui ont prospéré de faire un effort», explique Chrystia Freeland.
Le budget prévoit un programme pancanadien de garderies à 10$ par jour en moyenne, partout à l’extérieur du Québec. 30 milliards de dollars y sera consacré au cours des cinq prochaines années.
17,6 G$ supplémentaires sont injectés sur cinq ans dans le cadre de la relance verte. Une nouvelle cible de réduction des gaz à effet de serre est mise en place: 36% en deçà des niveaux de 2005 d’ici 2030. Le Canada vise toujours la carboneutralité d’ici 2050.
Le budget prévoit aussi une main tendue vers les peuples autochtones. En ce sens, le budget prévoit «combler les écarts entre les peuples autochtones et non autochtones, appuyer des communautés autochtones saines, sûres et prospères et favoriser une réconciliation significative avec les Premières Nations, les Inuits et la Nation métisse grâce à un investissement sans précédent de plus de 18 milliards de dollars.»