Plus que le racisme, la participation des personnes ayant une limitation fonctionnelle et l’inclusion des communautés LGBTQ+, la place des femmes dans le sport représente un défi d’inclusion pour le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).
Dans son nouveau Plan d’action sur l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI), le Réseau entend mettre davantage l’accent sur cette problématique.
Une majorité parmi 6000 personnes impliquées dans le sport étudiant a exprimé ce souhait lors d’un récent coup de sonde réalisé par le RSEQ. «Quel que soit le chantier, les femmes sont touchées de façon plus importante dans ces quatre chantiers. C’est vraiment l’élément le plus marquant», note le président-directeur général du RSEQ, Gustave Roel, en entrevue avec Métro.
Il y a des volets qui sont beaucoup plus médiatisés comme le racisme dans le milieu, mais l’enjeu de la place des femmes l’était moins, mais c’est un enjeu principal pour le réseau.
Gustave Roel, PDG du RSEQ
Plus de réglementation
Et pour remédier à la situation, la majorité des sondés disent opter pour l’éducation, la formation, la sensibilisation et la prise d’actions comme «des éléments incontournables à la réussite des chantiers». Le RSEQ n’écarte pas, toutefois, la possibilité de serrer la vis en matière de lutte contre le racisme. D’ailleurs, les responsables vont «se pencher de façon plus directe sur la question».
«On veut revoir la réglementation qu’on a actuellement et voir comment on peut l’améliorer», assure M. Roel. Mais la promotion et l’information sur la question demeurent des leviers fondamentaux pour parvenir à vaincre la discrimination, estime-t-il.
L’élément principal qui est sorti des chantiers c’est de dire que parmi les cas, ce n’est pas nécessairement un comportement méchant, mais c’est par manque d’éducation, de compréhension que les gens agissent d’une certaine façon.
Gustave Roel, PDG du RSEQ
Si le RSEQ est plus dans le domaine de l’accompagnement et de l’éducation que celui de la sanction, cette option n’est pas «exclue», indique le PDG. Un comité dont le rôle est de s’assurer que le Plan ne soit pas un «beau document qu’on va tabletter» travaille actuellement sur le sujet. Le Plan s’échelonne sur trois ans et le réseau va travailler avec l’ensemble des Fédérations sportives.
Les plaintes en hausse
«Dans les communautés étudiantes comme dans la société, sur le terrain comme dans les gradins, la discrimination, l’exclusion et l’humiliation sont inacceptables», dit, pour sa part, le président du conseil d’administration du RSEQ, David Heurtel.
Environ 220 000 jeunes de la maternelle à l’université pratiquent le sport étudiant. Vers le mois d’octobre 2020, les plaintes de la part des quatre groupes précités commençaient à s’amonceler au bureau du RSEQ. On parle de 1 à 10 demandes par semaines selon Gustave Roel, ce qui donne une fourchette entre 50 à plus de 500 par année.
Le RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec) contribue à la persévérance et à la réussite éducative par la promotion de la santé, du développement de la personne par la pratique du sport et de l’activité physique en milieu étudiant.