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Vers une bataille légale contre les gîtes illégaux

L’Association des gîtes et résidences touristiques de Montréal (AGTM) a porté son combat contre les gîtes illégaux devant les tribunaux, en faisant parvenir vendredi, une mise en demeure au ministre délégué au Tourisme du Québec, et aux maires de la Ville de Montréal et de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Elle a réclamé qu’ils prennent «immédiatement» des mesures pour mettre fin à la prolifération des exploitants illégaux de résidences touristiques.

«Il faut que ça bouge, les différents paliers de gouvernement n’ont fait que gagner du temps», a lancé le président de l’AGTM, Patryck Thévenard.

En croisade depuis sa fondation, il y a cinq ans, l’AGTM dit avoir rencontré à de nombreuses reprises les diverses instances gouvernementales. «Force est de constater qu’ils ne font rien qui enrayera le problème de façon définitive. Devant cette inertie, l’AGTM n’a d’autre choix que d’agir afin que les règles soient les mêmes pour tous», a écrit l’association dans un communiqué.

Il a aussi rappelé qu’à Montréal seulement, on trouve près de 6 500 établissements illégaux contre 117 gîtes et résidences touristiques légaux qui payent des taxes, des certifications et des assurances commerciales.

Selon M. Thévenard, il faut soit une dérèglementation complète, ou un renforcement des lois, puisque «le statu quo est une injustice»

«C’est une aberration que 2% paye pour les 98% d’illégaux, a-t-il affirmé. La Ville et le ministère perdent de l’argent de taxes.»

Au bureau du maire de Montréal, on en est à évaluer la situation.

«On encourage le tourisme, mais pas le tourisme illégal», a expliqué l’attaché de presse du maire, Jonathan Abecassis, qui n’a pas voulu faire davantage de commentaires, pour ne pas nuire au processus judiciaire.

La requête de l’AGTM fait écho à celle de l’Association des hôteliers du Québec (AHQ) qui avait demandé, en mai, à Québec, d’agir pour freiner cet hébergement. 

Le ministre du Tourisme, Pascal Bérubé, avait indiqué vouloir endiguer l’hébergement illégal et envisageait de poursuivre des exploitants récalcitrants.

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