«C’est maintenant clair, l’an 2012 fut loin d’être génial.» C’est sur cette note on ne peut plus dramatique que s’achevait ma dernière chronique d’à peu près la même date l’année dernière. J’ai bien fait de vérifier dans mes archives, j’allais commencer mon dernier billet de 2013 exactement de la même manière. Pas que je manque d’imagination, enfin je l’espère. Juste que malheureusement, nos années se suivent et se ressemblent beaucoup trop à mon goût. C’est pourquoi, ce coup-ci, plutôt que de fouiller dans les sacs à vidanges, je vais plutôt aller du côté des beaux humains qui ont, en quelque sorte, mis du bon dans ma vie. Et dans la vôtre aussi.
À 3. On dit go…
Je pense aux sœurs Boulay qui, à leur manière, ont ramené au goût du jour la simplicité, la gentillesse, l’amabilité, la sensibilité et… arrêtez-moi quelqu’un! Leur album Le poids des confettis fera partie de ma collection jusqu’au dernier jour de mon existence. Presque pareil pour Louis-Jean Cormier qui, même si son Treizième étage est sorti il y a 16 mois, a consolidé sa place dans ma tête et dans mon cœur cette année.
Je pense au réalisateur Jean-Marc Vallée et à son film Dallas Buyers Club. Un méchant de bon film tourné par un méchant de bon réalisateur et admirablement joué par Matthew McConaughey et Jared Leto. On leur souhaite un voyage de trophées et de récompenses. Suis même prêt à fournir le transport…
Je pense aussi au spectacle Les heures verticales de Louis-José Houde présenté en début d’année à la PDA. Drôle, brillant, structuré et sans aucune prétention. Un humoriste, ça peut aussi être ça. Et, tant qu’à y être, y a les Rolling Stones qui nous ont montré en juin au Centre Bell que malgré tout ce temps passé, ils demeurent une formidable machine de musique et de bonheur. Trois heures de spectacle pour les vénérables et vénérés. Le même soir, à l’Astral, le petit nouveau de Willy Moon – 24 ans – se contentait de livrer une performance de 40 minutes. Cherchez et trouvez l’erreur… Mention spéciale pour Laura Mvula au Petit Campus parce que le jour où elle fera une grande salle au Festival de jazz, je pourrai dire que j’étais là pour sa première visite à Montréal.
Je pense à Christiane Charette qui a repris son fauteuil d’animatrice au 125, Marie-Anne avec enthousiasme et vivacité. Admirable, rien de moins.
Salutations – émues et/ou distinguées – à Marc Bergevin pour avoir ramené un sourire et une humanité dans l’entourage du Canadien. Oui, je le sais, le club connaît parfois des séries de défaites, le gros marqueur se fait attendre et patati et patata mais ça faisait longtemps que je n’espérais même plus la moitié de ce vent de fraîcheur dans le Centre Bell.
Respects à Colette Roy-Laroche qui jusqu’au 6 juillet dernier était la mairesse de Lac-Mégantic et qui s’est transformée depuis en mère de tout le Québec. Tous mes respects également à la juge France Charbonneau et au commissaire Renaud Lachance qui continuent à se tenir debout devant des fripouilles qui réécrivent la définition du mot «honte» à chaque fois qu’ils ouvrent la trappe.
Respect infini à Claude Robinson pour tout ce que vous savez et pour avoir défendu une notion essentielle de notre bas monde : la différence entre le bien
et le mal.
Et, enfin et surtout, un gros merci à mon ami Jacques, le quêteux au pied du pont Jacques-Cartier, que je n’ai pas vu depuis longtemps et dont l’absence m’inquiète un peu ces temps-ci.
2013, c’était aussi vous…
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.