Lachine

Charest vante les ressources naturelles canadiennes

L’ancien premier ministre Jean Charest a vanté le Plan Nord et le projet du Pipeline Keystone XL lors d’une conférence devant la Chambre de commerce de l’Ouest-de-l’Île de Montréal. Il demande aux gens d’affaires d’interpeller leurs élus pour entamer une conversation nationale sur l’exploitation des ressources naturelles.

M. Charest qui est maintenant avocat au sein du cabinet McCarthy Tétreault était présent à la conférence à titre de président du Comité directeur du Partenariat pour le commerce des ressources, un regroupement qualifié «d’organisme à but non lucratif» par l’ancien chef du Parti libéral du Québec.

D’entrée de jeu, M. Charest a présenté le Canada comme un territoire immense, riche de ses 35 millions d’habitants qui peuvent développer ses ressources naturelles.

«C’est la raison pour laquelle nous sommes très dépendants du commerce vers l’extérieur. Pour maintenir notre prospérité, nous devons augmenter nos échanges à l’international», a-t-il soutenu devant un auditoire de près de 100 personnes.

Une vision à développer
Lors de sa présentation, Jean Charest a même invité les représentants de la Chambre de commerce à interpeller les politiciens afin de faire valoir leur vision du développement des ressources naturelles.

À son avis, le développement de projets en énergie doit se faire de façon intelligente, compte tenu des milliers d’emplois qui en dépendent. Il a cité en exemple le Plan Nord et le Pipeline Keystone XL.

«Si vous allez à l’extérieur et demandez aux gens des milieux financiers internationaux quelle perception ils ont du Canada, ils vous répondront qu’il s’agit d’un pays qui n’est pas capable de réaliser ses projets», a-t-il affirmé.

Il a déploré le fait que de grands projets permettant l’exportation des ressources naturelles sont souvent appelés à ne pas se concrétiser, car ils font l’objet de débats sur la protection de l’environnement et le respect des droits des Premières Nations.

«C’est possible de concrétiser des projets tout en respectant ces deux enjeux», a-t-il souligné.
Pour M. Charest, le fait que le Canada exporte ses énergies fossiles seulement vers un pays unique, soit les États-Unis est nuisible, car certaines transactions sont réalisées à rabais.

«Le Canada perd beaucoup d’argent, car il a un seul client. On a donc intérêt à entrer davantage en relation avec des pays qui pourraient éventuellement devenir des partenaires.»

Impacts chez Hewitt
En entrevue après la conférence, M. Charest a donné des exemples de retombées économiques directes pour des entreprises de l’Ouest-de-l’Île, dont Hewitt de Pointe-Claire, si le Canada se positionnait davantage comme un fournisseur mondial d’énergie. Pour lui, cette entreprise locale de machinerie lourde verrait son chiffre d’affaires bondir si un projet comme le Plan Nord voyait le jour.

Retrait de la sphère publique
Au cours de la rencontre avec les médias qui a suivi la conférence, M. Charest n’a pas voulu se prononcer sur des sujets d’actualités en prétextant son retrait de la vie publique. Il s’est toutefois réjoui de l’engagement de la Caisse de dépôt dans le projet du Train de l’Ouest.

«C’est une très bonne nouvelle. On a besoin d’un apport plus important du secteur privé pour les projets d’infrastructures, car l’État n’a pas les moyens de tout financer seul.»
M. Charest est en tournée à travers le Canada pour présenter cette conférence organisée en collaboration avec la Chambre de commerce du Canada. Avant l’événement d’aujourd’hui, il a rencontré des gens d’affaires d’Halifax, Moncton et Winnipeg.

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