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Au moins trois cas d’aide médicale à mourir recensés, affirme Barrette

Quebec Health Minister Gaetan Barrette listens during a news conference after the first day of a meeting of provincial and territorial health ministers in Vancouver, B.C., on Wednesday January 20, 2016. Federal Health Minister Jane Philpott is scheduled to attend the conference Thursday. THE CANADIAN PRESS/Darryl Dyck

Au moins trois patients sont allés au bout du processus d’aide médicale à mourir, selon le ministre de la Santé, Gaétan Barrette.

La Loi concernant les soins de fin de vie est entrée en vigueur le 10 décembre 2015. «Les choses se sont passées telles que prévues dans le respect de la personne concernée et de la famille, a rapporté M. Barrette, qui a donné ce chiffre à Métro il y a une semaine. Ça démontre que le gouvernement a joué son rôle.»

Le premier cas a été enregistré à Québec à la mi-janvier.

De leur côté, l’Institut de planification des soins de fin de vie (IPS) et l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité parlent également d’«au moins trois cas», peut-être un peu plus.  «Il y en a qui l’ont fait en région dans des endroits surprenants», a relaté Danielle Chalifoux, présidente de l’IPS.

Selon Mme Chalifoux, ces chiffres font mentir les opposants à l’aide médicale à mourir, qui prédisaient une explosion de nombre de cas. «Il y a des gens qui prévoient des catastrophes. Mais tout semble se passer dans la normalité des choses. Pourquoi il y aurait une épidémie?» a-t-elle commenté.

«On doit écrire des lois qui sont en synchronisme avec l’état de la pensée de la société, et c’est ce qu’on a fait.» -Gaétan Barrette, ministre de la Santé du Québec

Aubert Martin, directeur général du collectif Vivre dans la dignité, qui s’oppose à l’aide médicale à mourir, doute pour sa part de la fiabilité des chiffres qui circulent. «Il y en a 3 de confirmés, mais ça pourrait être 50. On ne sait pas», a-t-il souligné.

En effet, les familles des patients qui s’en prévalent ne sont pas tenues de le déclarer publiquement. Les médecins qui le pratiquent doivent le déclarer à leur établissement, qui à leur tour doit en faire rapport à la Commission sur les soins de fin de vie. Les données récoltées par la commission sont censées rester confidentielles jusqu’au dépôt d’un rapport le 30 septembre prochain.

«Chaque demande est un échec social. C’est une personne qu’on n’a pas réussi à soulager et qui préfère la mort», a renchéri M. Martin.

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