À 31 ans, Mariloup Wolfe a concrétisé deux de ses trois plus grands rêves, celui de réaliser un long métrage et celui d’interpréter un rôle principal dans une série
ou dans un film. La jeune femme signe Les pieds dans le vide, qui sortira la semaine prochaine sur les écrans, et elle tient le rôle principal de la nouvelle série de Radio-Canada, Musée Éden, qui sera diffusée cet hiver.
«Ce qu’il me reste à réaliser, c’est faire le tour du monde, confie tout sourire Mariloup Wolfe, rencontrée à l’école de parachutisme Voltige.
Parce que c’est de parachutisme dont il est question dans sa première réalisation. L’histoire des Pieds dans le vide, signée Vincent Bolduc, se déroule dans une école de parachutisme où trois amis tentent de trouver un sens à leur vie.
Il y a Raphaël (Éric Bruneau), qui rêve de devenir pilote d’avion, Manu (Laurence Leboeuf), qui doit s’occuper de sa mère atteinte d’un cancer, et Charles (Guillaume Lemay-Thivierge), le propriétaire des lieux, qui tente de supporter tous et chacun.
«Mon but, c’était de faire ressentir au public autant de l’adrénaline que de l’émotion, explique la cinéaste. Je n’avais pas envie de faire un film hermétique sur les parachutistes. J’avais envie de faire un film dans un monde intriguant, celui des parachutistes, et de montrer les sauts d’une façon poétique.»
Faire ses preuves
Si aujourd’hui Mariloup Wolfe peut parler de sa première réalisation avec enthousiasme, c’est qu’elle a dû faire ses preuves pour se retrouver capitaine d’un aussi gros paquebot. C’est le producteur Claude Veillet qui a donné sa première chance à celle qui s’est fait connaître du grand public en tant qu’interprète de Marianne dans Ramdam.
«C’est Vincent Bolduc qui m’a suggéré comme réalisatrice à Claude Veillet, qui l’avait mandaté pour écrire un scénario de film pour jeunes adultes, note la réalisatrice, qui avait deux courts métrages à son actif avant d’entreprendre la réalisation des Pieds dans le vide. Claude était super-sceptique au départ. Il m’a vraiment testée, et moi, quand on me teste, ça vient vraiment me chercher. J’ai répondu comme une lionne et je pense que c’est ça qu’il voulait voir. Ça prend beaucoup de guts pour diriger toute une équipe pour un long métrage.»
Effectivement, avoir l’énergie pour diriger un plateau de tournage pendant 30 jours n’est pas donné à tout le monde!
Mais celle qui a fait ses études universitaires en cinéma avait une vision très précise de ce qu’elle voulait faire de sa première Å“uvre cinématographie avant le tournage. La passionnée du 7e art souhaitait faire une Å“uvre à l’esthétique très soignée et aux cascades aériennes irréprochables.
Pour l’élaboration de la facture visuelle, elle a préparé pendant des mois des tableaux avec des photos recueillies ici et là d’ambiances, de textures, de couleurs et de lumières qu’elle voulait donner à l’image de son film, et elle a confié la direction photo à Jérôme Sabourin (Babine, Le négociateur).
Pour ce qui est des prouesses acrobatiques, elle s’est tournée vers son amoureux après avoir fait ses devoirs et regardé des tas de documentaires sur le parachutisme.
«Guillaume était capable de me dire ce qui se faisait et ce qui ne se faisait pas», souligne-t-elle.
Aujourd’hui, quand Mariloup Wolfe regarde tout le travail qu’elle a accompli, elle se dit fière et émue d’avoir réalisé un de ses rêves.
Mais la jolie blonde a déjà le regard tourné vers l’avenir. Elle a plusieurs projets en branle, qu’il s’agisse de scénarios en cours d’écriture ou de projets qu’on lui a offert de réaliser.
Les pieds dans le vide
En salle le 12 août