L’adaptation de Fernand Nault a 50 ans. Afin de faire honneur comme il se doit à ce ballet devenu tradition de Noël, présenté à la Place des Arts jusqu’au 30 décembre, voici trois conseils à suivre pour que les petits en ressortent des étoiles dans les yeux, sans indisposer leurs voisins de sièges.
Lire et relire le récit de Hoffmann est essentiel. De préférence, opter pour une version qui se rapproche de l’histoire racontée dans le ballet, sous peine de se faire bombarder de questions à chaque scène. Un échantillon : «Pourquoi Clara couche son Casse-Noisette dans un berceau et pas dans une maison de poupées?» «Pourquoi Casse-Noisette est habillé en bleu?» «Pourquoi ils s’en vont dans un traîneau tiré par des rennes?»
À noter que le comédien Jacques Piperni offre une lecture du conte une heure avant chaque représentation.
Les jeunes mélomanes seront emballés de reconnaître les pièces jouées par l’orchestre des Grands Ballets canadiens de Montréal, voire de regarder la baguette du chef d’orchestre se faire aller juste devant la scène. Elles ont beau être devenues de grands classiques, les compositions de Tchaïkovski méritent qu’on les écoute au moins une fois en décembre, question de se mettre dans l’ambiance. Et puis ça rassure les petits, généralement attachés à leur routine. Seul risque encouru : devoir se taper en boucle le CD en voiture…
Il n’y a rien de bien méchant dans Casse-Noisette : une petite fille rêveuse, son petit frère turbulent, son mystérieux parrain, des dizaines de sucreries vivantes… et l’armée de souris et de rats. De quoi faire faire des cauchemars aux plus sensibles. Rappeler plusieurs fois que, dans le spectacle, les souris sont en fait interprétées par de jeunes danseurs déguisés saura rassurer les plus craintifs des petits spectateurs, qui revalideront sans doute, à leur apparition sur scène, s’il s’agit bien d’enfants.
Photos : Damian Siguieros/ John-Hall