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5 jeux tirés des livres de Stephen King (et 5 grandement inspirés)

Des jeux vidéo tirés des livres de l’auteur Stephen King

Si vous êtes un lecteur ou une lectrice moindrement assidu-e, vous n’êtes pas sans savoir que Stephen King, le prolifique auteur de 73 ans, vient de sortir son nouveau livre, Billy Summers. Ce roman de 528 pages n’est par ailleurs pas si commun pour l’écrivain qui sort quelque peu des sentiers battus. Il s’agit en effet d’un polar mettant en scène un tueur à gages. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse aujourd’hui. Voyons ensemble lesquels de ses romans et nouvelles sont devenus interactifs.

The Mist (PC – 1985)

Tiré de la nouvelle du même nom publiée la première fois dans l’anthologie Dark Forces en 1980, The Mist a connu une adaptation en jeu vidéo en 1985. La technologie n’en étant qu’à ses débuts, on a affaire ici à un jeu d’aventure textuel qui reprend la trame de l’histoire, à savoir un épais brouillard rempli de créatures horribles qui envahit la petite ville de Bridgton dans le Maine et un groupe de survivants qui se réfugie dans un supermarché. Pas grand chose à en dire, si ce n’est que l’on peut changer un tantinet l’histoire selon nos décisions. Rien à voir avec le film de Frank Darabont et sa fin douteuse.

The Running Man (Micro-ordinateurs – 1989)

The Running Man est un roman de Stephen King publié sous son nom d’emprunt Richard Bachman (l’auteur était si prolifique que son éditeur ne pouvait pas suivre en termes de calendrier et qu’il fallait qu’il se trouve un nom de plume pour passer inaperçu). Il se déroule dans un futur post-apocalyptique dans lequel la violence est omniprésente et l’économie, en ruine. Pour amuser le peuple, des personnes participent de gré ou de force à une émission de télé-réalité qui les voient pourchassés par une horde de tueurs. Le héros y participe de sa propre volonté dans le but de récupérer le pactole pour sauver sa fille malade.

Malheureusement adapté du film avec Arnold Schwarzenegger (quoique le roman ne soit pas non plus extraordinaire), The Running Man est un jeu de plateforme paru sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, et ZX Spectrum en 1989. Peu inspiré et avec des contrôles horribles, même pour l’époque, cette adaptation ne restera pas dans les annales.

The Dark Half (PC – 1992)

À ne pas confondre avec le jeu d’Enix du même nom, The Dark Half est un roman de King paru en 1989 et traduit en français sous le titre La Part des ténèbres. Il raconte les mésaventures d’un écrivain souffrant de dédoublement de la personnalité et qui, sous sa deuxième peau, commet des meurtres dans toute la ville. L’adaptation vidéoludique est pour une fois de très bon acabit puisqu’il s’agit d’un jeu d’aventure en pointer et cliquer qui consiste à trouver des indices et résoudre des énigmes pour faire cesser les atrocités de notre alter-ego.

The Lawnmower Man (SNES, Genesis, Game Boy – 1992, 1993)

Rien à voir avec la simulation de tonte de gazon sortie récemment, The Lawnmower Man (La Pastorale en français) est une nouvelle de King parue la première fois en 1975 dans le magazine Cavalier. Elle raconte l’histoire d’un homme ordinaire qui fait appel à l’entreprise La Pastorale pour tondre sa pelouse. S’ensuit une histoire sordide entre l’homme venu faire le travail et le commanditaire qui finit déchiqueté par la tondeuse qui fonctionne toute seule. Du Stephen King dans toute sa splendeur.

Cependant, les jeux sont inspirés du film Le Cobaye et qui a un scénario complètement différent (ce qui vaudra un procès aux producteurs). Le long métrage raconte l’histoire d’un scientifique qui continue des expériences à base de psychotropes et de réalité virtuelle sur son jardinier atteint d’une déficience intellectuelle. Ces dernières lui confère des pouvoirs parapsychologiques en plus de développer son intelligence de manière inattendue et exceptionnelle. En termes de jeu, cela se traduit par un jeu de plateforme redondant avec des passages en pseudo-3D imbitables. Une horreur.

The Lawnmower Man (PC, SEGA CD – 1993)

Bien que tiré du même film que la version pour les consoles à cartouches, The Lawnmower Man version CD n’est rien d’autre qu’un film interactif complètement raté. Pourtant représentant le degré 0 en termes d’interactivité, les développeurs ont surtout tenu à faire un travail rapide et bâclé pour capitaliser sur la sortie du film. À éviter à tout prix.

Stephen King’s F13 (PC – 1999)

Avant de partir dans les inspirations, il nous faut parler de F13 Ctrl, Alt … Shiver. Avec le nom de Stephen King apposé sur la boîte, on pourrait s’attendre à un produit de qualité qui prend la forme d’un jeu d’aventure horrifique. Non, loin de là. Les développeurs de Presto Studios se sont contentés de créer une compilation de mini-jeux infects avec aucun rapport entre eux. Il s’agit jusqu’à maintenant du seul jeu connu sous licence officielle Stephen King. Quel malheur.

Alan Wake (PC, Xbox 360 – 2010)

Très fortement inspiré des écrits de Stephen King, Alan Wake de Remedy (Max Payne) nous met dans la peau d’un écrivain venu se ressourcer avec sa partenaire dans une petite ville de campagne des États-Unis. Malheureusement, les vacances tournent au cauchemar lorsque l’auteur est réveillé en pleine nuit par les cris de son amie désormais disparue. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec les écrits de King, d’autant plus que le nom de l’écrivain américain est prononcé dès les premières minutes de jeu (via une citation d’un essai publié en 2008) et plusieurs fois ensuite.

Silent Hill (PlayStation – 1999)

Comment ne pas faire le rapprochement entre The Mist et Silent Hill? Le jeu de Konami paru sur PlayStation en 1999 voit son héros parcourir une ville fantôme plongée dans une épaisse brume. Il croisera des créatures hideuses et belliqueuses qui ne manqueront pas d’essayer de le tuer à la moindre occasion. Coïncidence? Je ne pense pas. Mais là où le survival-horror de Konami se montrait astucieux était que la brume servait également à cacher les lacunes et évitait de modéliser l’ensemble de la ville. Il fallait y penser.

The Secret World (PC – 2012)

Le MMORPG de Funcom référence et utilise directement certains personnages de l’univers de Stephen King. On retrouve notamment le démon Flagg de The Stand et The Dark Tower via le nom d’une pharmacie. Bien que l’inspiration s’arrête là officiellement, on doute que les développeurs ne se soient pas laissés pénétrer plus que cela par les écrits de King vu l’ambiance du MMORPG.

EarthBound (SNES – 1995)

Comment ça? Un rapport entre EarthBound, le RPG psychédélique de Nintendo et Stephen King? Eh bien oui. De l’aveu du créateur du jeu lui-même, Shigesato Itoi, la nation de doubles de Magicant est directement inspirée par des Territoires, un lieu magique qui apparait dans Le Talisman, un roman écrit à quatre mains par Stephen King et Peter Straub (un autre maître de l’horreur).

Bonus : Pokémon Red et Pokémon Blue (Game Boy – 1998)

On retrouve même une référence à Stephen King dans le jeu de capture de monstres, Pokémon. En effet, si l’on interagit avec la télévision au début du jeu, un message décrira la scène vu par le personnage « Il y a un film à la télé, quatre garçons qui marchent sur une voie ferrée. » Il s’agit bien entendu du film Stand by Me lui-même adapté de la nouvelle The Body de Stephen King. En français cependant, cette séquence est remplacée par une référence à Dragon Ball, très populaire dans l’Hexagone.

Un texte de Antoine Clerc-Renaud de Jeux.ca

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