Après avoir pondu 6 jeux Picross S sur Switch, Jupiter a surpris tout le monde avec non pas un Picross S7, mais bien une édition spéciale qui rend hommage au Sega Master System et à la Genesis. Agrémenté de quelques musiques chiptune de nos classiques favoris, chacun de ces puzzles est en fait un visuel pixelisé provenant d’un jeu Sega.
Nommer cet article « Critique de Picross S » sonne un peu trop froid et analytique, mais en vérité, c’est plutôt une excuse pour vous partager mon amour pour ce type de jeu de puzzle, qui s’agence parfaitement avec le mode portable de la Switch.
Nonoquoi?
Les Picross, aussi appelés nonograms, sont en quelque sorte des casse-têtes dans la même famille que le sudoku, les mots croisés, les mots cachés, bref tout ce qui peut se trouver dans le présentoir rotatif d’une tabagie. L’attrait du picross, c’est qu’il est entièrement basé sur la logique, plutôt que les connaissances générales ou l’observation.
Dans sa forme la plus simple, on y trouve une grille entourée de chiffres, pour chaque rangée et colonne. Ces chiffres indiquent le nombre de cases qui doivent être noircies dans celle-ci. Si plusieurs chiffres sont présents (par exemple « 2,1,2 »), ça signifie qu’il y aura un espace de taille indéterminée entre ces groupes de case.
On débute donc par la rangée ou colonne plus évidente, comme une rangée entièrement noircie, ou des motifs comme « 1,8 » dans sur une grille de 10×10, donc une case, un espace, puis 8 cases. Par la suite, on analyse les chiffres restants et on déduit par élimination la position des cases à cocher, jusqu’à ce que le casse-tête soit terminé et qu’un dessin soit formé.
C’est relaxant et parfait pour de courtes sessions de jeux dans les transports en commun ou de longues sessions avant le sommeil.
Toujours mieux en format numérique
Les nonogrames sur papier c’est bien, mais sur un écran, c’est mieux! D’abord, nul besoin d’user la moitié d’un crayon à mine par page en noircissant une surface de 15 cm par 15 cm jusqu’à ce que la feuille perce. Puis, ce n’est pas évident de corriger une erreur avec une grosse gomme à effacer au bout rond…
Les versions digitales Picross S offrent toujours quelques indices optionnels :
- Le dévoilement d’une première ligne horizontale et verticale pour vous aider à débuter
- L’autocorrection, qui vous indique si vous cochez une case qui devait rester vide, moyennant une pénalité de temps
- Des couleurs autour des chiffres, vous faisant savoir si une ligne n’est pas consistante
- Et bien sûr, il y a toujours la petite récompense rigolote lors de la réussite d’un puzzle: de voir la grille se colorer en révélant le dessin sur lequel on travaillait
Une vingtaine d’heures de contenu avec Picross S, comme toujours
L’édition Sega de Picross S contient un total de 480 puzzles, répartis sur plusieurs modes, soit tous ceux qui se sont ajoutés depuis le premier jeu de la série. On y trouve :
- Picross standard : tel que décrit plus haut
- Mega Picross : un mode dans lequel les chiffres peuvent s’étendre sur deux colonnes, formant un serpentin respectant les règles de placement standard
- Color Picross : un mode où le casse-tête est formé de cases de différentes couleurs. Attention, deux couleurs différentes peuvent se toucher sans nécessiter un espace
- Clip Picross : lors de votre progression dans les autres modes, vous serez récompensé par une nouvelle section d’un clip picross. Il s’agit de casse-têtes de différentes tailles, qui s’assemblent pour former une immense mosaïque. C’est sans aucun doute le mode le plus excitant!
La nostalgie est au rendez-vous avec Picross S
On ne se le cachera pas, il y a quelque chose de jouissif lorsque les images de Picross S sont dévoilées, particulièrement dans cette version. On essaie de deviner de quel jeu ce dessin en pixel appartient, comme un quiz alimenté par la nostalgie.
Chaque mode est accompagné par une musique Sega classique. Une seule piste audio. Autant que je sois un fan d’OutRun, après 25 puzzles à entendre Passing Breeze en boucle, j’en avais marre. Pourquoi ne pas avoir inclus un large éventail de musique, Sega? L’option qui s’impose à ce moment-là, c’est de changer la trame sonore pour « son relaxant », ou simplement de l’éteindre.
Si vous n’avez jamais essayé le Picross, on vous conseille de jeter un œil sur Mario Picross avec l’application SNES Online de la Switch (aussi développé par Jupiter). Il est en japonais, mais ça reste facile de s’y retrouver. Sinon, les Picross S, dont la version Sega, ont tous des démos sur l’eShop. À 12 $ pour une vingtaine d’heures de contenu, c’est difficile de s’en passer, surtout pour une plateforme portable comme la Switch.
Évidemment, les Picross S se suivent et se ressemblent, mais vous n’êtes pas obligé de tous les acheter. Un seul suffit pour débuter, et cette thématique Sega est peut-être la petite touche qu’il fallait pour rendre le tout encore plus charmant. À acheter les yeux fermés, avec le risque de devenir accro au Picross!
Un texte de Martin Brisebois de Jeux.ca