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Débats

Eddy King, rédacteur en chef invité

L’humoriste montréalais Eddy King (@EddyKing sur Twitter), qui entame mercredi soir une série de trois spectacles dans le cadre du Festival Juste pour rire, occupe aujourd’hui le poste de rédacteur en chef pour Métro. À sa demande, notre journaliste Philippe Boisvert a préparé un reportage sur le quartier Côte-des-Neiges.

Je crois que c’est une bonne chose que la SQ prenne cette initiative. J’espère que ça ne voudra pas dire que les agents vont plus se cacher comme des ninjas derrière les buissons pour donner des contraventions. Le bilan l’an dernier était horrible et c’est encourageant de voir qu’il est plus bas cette année. Mais ce qui est désolant, c’est qu’on dirait qu’il a été remplacé par toutes les noyades de cet été.

Bon, je tiens à vous dire que mon quartier, c’est un peu plus que ce fameux toit vert! C’est le quartier aux mille et une cultures! La terre d’accueil pour les nouveaux arrivants. Quand je parle de  Côte-des-Neiges, je pense à l’esprit communautaire  qui lui donne une identité unique avec ses différentes structures pour les jeunes, les familles immigrantes, comme le CCLCDN  (dédicace à Islande, Monique, Bouki, etc.) ou le Baobab Familial (dont ma mère était la directrice fondatrice).

Je pense à mes plus beaux souvenirs de jeunesse : on allait jouer au basket au parc Kent,  on allait voir un film à bas prix au cinéma de la Plaza. Je pense à mes potes avec qui, chaque mardi, on se pose sur une  terrasse pour manger des chicken wings à moitié prix et pour regarder les jolies filles passer (dédicaces à Patrick, Patrice, Ismael, Diawara et Loyd; by the way, c’est qui qui paye la prochaine tournée?). Je pense à des coins plus modestes, mais qui sont néanmoins incontournables dans le quartier, comme la rue Victoria, là où se trouve mon barbershop Krazy Kuts ou des restos comme le Curry House. Pour moi, c’est ÇA,Côte-des-Neiges!

J’étais en Haïti en avril dernier et une chose qui m’a plû c’est de voir ce qu’il est entrepris par les Haïtiens pour reconstruire le pays. C’est différent de l’image que je vois habituellement dans les médias. Et quelque part, ça ne me surprend pas. Je vous rappelle qu’Haïti est la première république noire du monde après avoir mis une raclée aux troupes de Napoléon. (On aurait peut-être dû faire appel à eux durant la bataille des plaines d’Abraham!)C’est un peuple qui sait se tenir debout.

En ce qui concerne le choléra, je ne sais pas si c’est effiquetivement l’ONU qui est est la source, mais si c’est vrai, ça ne me surprendra pas.  Lors de mon séjour là-bas, j’ai croisé quelques casques bleus sur la plage et leur attitude envers la population locale m’a outré.  J’ai compris que la misère de ce pays profite à plusieurs. Dieu merci, j’ai aussi rencontré des gens qui se battent tous les jours pour faire la différence.  Dédicace à l’équipe de Dream Promo avec Hugline Jérôme, Ti-Lionel  et l’humoriste Kako (le Louis-José Houde haïtien)

Je tiens à dire que Mike Ward est un de mes humoristes préférés au Québec. Je me suis déjà fait tomber dessus par Suzanne Lévesque pour l’avoir dit sur le plateau des Lionnes.

La raison pour laquelle j’aime Mike, c’est qu’il a le même amour que moi du vrai stand-up. Et même si on n’a pas le même genre d’humour, j’admire la façon avec laquelle il fait rire en traitant de sujets aussi corrosifs.

Si certains sont choqués, c’est qu’ils ne se rendent pas compte que son personnage sur scène reflète ce qui ne va pas dans notre société. Et c’est ce qui leur fait peur. Mais au moins, il se tient debout sur scène et il ne se cache pas derrière un ordinateur pour écrire des obscénités ou des menaces de mort.

Quand tu connais le vrai Mike, tu sais que c’est un mec avec un cœur en or. Bon gala, mon pote!

D’abord, ayant grandi en France, j’ai toujours détesté le Tour de France. Parce que pendant un mois, ça monopolisait la télévision. On ne passait pas mes dessins animés préférés. Au moins, ça me forçait à aller jouer dehors à la place de regarder Goldorak!

Ensuite, pour le dopage, s’il y en a plus qui se font attraper en ce moment, c’est pas parce qu’il y a plus de dopés, mais c’est parce qu’on a resserré les méthodes de dépistage. Donc, il y en a plus qui se font prendre la main dans le sac… ou les doigts dans le pipi!

Lire aussi Que Dieu bénisse mon Hood! écrit par Eddy King

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