Débats

À bas les troubles alimentaires!

Josée Champagne - Collaboration spéciale

Par Josée Champagne, MSS Directrice générale

Malgré l’ouverture, avouons-le, plutôt récente du discours quant à la santé mentale , les préjugés entourant les troubles alimentaires sont encore trop présents. Depuis 1987, l’organisme Anorexie et boulimie Québec (ANEB) se positionne pour offrir des services adaptés aux personnes qui en souffrent et démontrer la diversité des visages que peuvent prendre les troubles alimentaires. Sans prévenir, ils pourraient toucher vos proches, vos amis, vos collèges ; ébranler votre équilibre, votre santé mentale. Les troubles alimentaires ne discriminent personne et doivent être adressés sérieusement pour éviter le pire. Nous sommes d’avis qu’encore aujourd’hui, les troubles alimentaires sont trop souvent considérés comme un caprice, une crise passagère. Et ce, malgré le fait qu’ils ont le plus haut taux de mortalité de toutes les maladies mentales.

ANEB pose des actions pour changer les mentalités. Parmi nos priorités, nous tenons à sensibiliser les gens à la complexité de la maladie et à la souffrance que peuvent ressentir les gens qui en sont atteints, ainsi que leurs proches.

Chaque année, ce sont des milliers de personnes qui se tournent vers l’équipe d’ANEB pour obtenir des services immédiats, gratuits ou à faible coût. Que ce soit par nos groupes de soutien, notre aide en ligne ou encore notre ligne d’écoute.

En 2020, ce sont plus de 14 000 personnes qui ont bénéficié des services d’ANEB. Avec la pandémie, les demandes d’aides ont connu une augmentation de 135%. Des chiffres qui en disent long sur les besoins de la population et l’importance de l’organisme.

Le 2 juin sera marqué par la Journée mondiale de sensibilisation aux troubles alimentaires. Pour l’occasion, des acteurs dans le domaine de la santé mentale de partout à travers le monde s’uniront pour ouvrir le dialogue et élever les réflexions quant aux troubles alimentaires. L’objectif de cette journée est d’outiller la population, de laisser place aux témoignages, de faire connaître les réalités et enjeux entourant ces maladies et faire rayonner les ressources pertinentes à ce niveau. En bref, nous souhaitons que les efforts de tous pourront mener la sensibilisation et l’éducation à un niveau suffisamment important pour permettre des changements et améliorations significatives majeurs, espérons-le, quant à l’aide dispensée aux personnes aux prises avec un trouble alimentaire, et ce, à l’international.

Quelques faits :

– On ne choisit pas d’avoir un trouble alimentaire. Un trouble alimentaire est un trouble de santé mentale causé par une multitude de facteurs (génétiques, culturels, etc.)

– On peut souffrir d’un trouble alimentaire, peu importe son poids et son format corporel.

– Les troubles alimentaires touchent tout le monde, quel que soit le genre de la personne, son âge, son orientation sexuelle, ses origines culturelles et son statut socio-économique. De plus, il est impossible de déterminer si une personne souffre d’un trouble alimentaire en se basant uniquement sur son physique.

– Il est possible de se rétablir complètement d’un trouble alimentaire, d’où l’importance d’un dépistage et d’une intervention précoce.

– Il ne faut pas blâmer les familles : elles peuvent, au contraire, s’avérer des alliées importantes dans le traitement de la personne qui souffre d’un trouble alimentaire.

ENTREZ DANS LE MOUVEMENT LE 2 JUIN!

#ABASLESTA est une initiative ludique d’ANEB qui se déroule pour l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation aux troubles alimentaires. Les écoles du Québec et le grand public sont invités à participer en portant des bas originaux. Ainsi “rassemblés”, tous peuvent contribuer à briser les tabous et l’isolement tout en contribuant au rayonnement et à la pérennité des services d’ANEB.

Rendez-vous au www.anebquebec.com pour tous les détails.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version