La Journée sans maquillage, qui se tient mardi, est l’occasion de se questionner sur le culte de l’apparence. Pour nous aider à nous accepter sans fard ni retouches, Anouck Senécal, nutritionniste et chef de projet chez ÉquiLibre, partage cinq pistes de solutions.
Remettre en question le modèle unique de beauté
C’est prouvé : l’exposition à des images représentant un idéal de minceur contribue à augmenter l’insatisfaction corporelle et peut même provoquer des troubles alimentaires. «Il faut donc réduire sa consommation de telles images ou, du moins, être plus critique à leur égard. N’oublions pas qu’elles sont presque toujours modifiées», souligne Anouck Sénécal.
Bouger pour d’autres raisons que la perte de poids
L’activité physique ne fait pas que nous aider à maintenir notre poids, elle améliore aussi la qualité de notre sommeil et notre état de santé globale, augmente notre niveau d’énergie, diminue le stress et l’anxiété, etc. «La relation entre le sport et notre estime corporelle est bidirectionnelle. Plus on est actif, plus on se sent bien dans son corps, et plus on aime son corps, plus on a tendance à bouger», ajoute la nutritionniste.
Faire preuve de bienveillance à son égard
«Tout d’abord, il est primordial de reconnaître sa propre valeur, afin d’éviter de se comparer aux autres. Ensuite, on doit essayer de se parler à soi-même comme on le ferait avec notre meilleur ami, en utilisant des mots gentils et positifs», indique Anouck Sénécal. La nutritionniste suggère d’ailleurs de porter une attention particulière au nombre de commentaires qu’on fait sur le poids, qu’il s’agisse du nôtre ou de celui des autres.
Adopter des comportements pro-diversité
Mannequins taille plus en couverture de magazine, personnes handicapées sur les passerelles, femmes d’âge mûr dans des campagnes de publicité: depuis quelques années, l’industrie de la mode s’ouvre tout doucement à la diversité. Mais afin que ce genre d’initiative se multiplie, le public a aussi un rôle à jouer. «Lorsqu’on voit un corps qui s’éloigne du modèle auquel on est habitué, il faut savoir reconnaître et apprécier sa beauté.»
Trouver d’autres sources de valorisation
Qui n’a jamais complimenté un ami ou un enfant en lui disant qu’il avait de beaux yeux ou un joli minois? «Bien que de telles paroles sont prononcées avec une bonne intention, elles contribuent à asseoir l’estime de notre interlocuteur sur son apparence. Cela le place donc dans une position vulnérable, parce qu’en vieillissant, le corps change», rappelle la nutritionniste. Entretenir des passions est une façon de se valoriser autrement.