Uber s’apprête à tester la livraison de repas par drones, a annoncé mercredi le leader de la réservation de voitures avec chauffeur, un concept qui combine le savoir-faire de son service Uber Eats et ses ambitions dans l’aérien.
Le groupe américain a annoncé, lors de son «sommet» Elevate organisé à Washington, avoir reçu l’accord des autorités pour tester auprès de vrais clients des livraisons dans la région de San Diego, au sud de la Californie.
«Uber a une position unique pour se lancer dans ce défi car nous disposons du réseau de restaurants et de livreurs partenaires de Uber Eats ainsi que l’expérience et la technologie dans le domaine aérien de (notre division) Elevate», qui travaille entre autres sur de futurs «taxis volants», a expliqué Luke Fischer un des responsables de Uber Elevate.
Les drones ne remettront pas directement les repas aux clients mais les livreront dans des zones sécurisées, où un livreur Uber Eats viendra récupérer le cheeseburger ou les sushis pour les apporter au client.
A terme, l’idée serait de faire atterrir les drones sur des voitures garées au plus près du client final.
Uber a mis au point son propre système de contrôle aérien – baptisé Elevate Cloud Systems – qui servira à diriger les drones.
Un test préliminaire a eu lieu avec McDonald’s, a précisé Uber, qui compte étendre son test grandeur nature à d’autres restaurants avant la fin de l’année.
Même si le marché n’est encore que balbutiant, d’autres entreprises se lancent dans la livraison de colis ou de repas par drones.
La société a par ailleurs dévoilé son dernier véhicule autonome construit par Volvo, le XC90, qui sera «entièrement autonome» selon Uber, qui a signé en 2017 un contrat avec le constructeur automobile pour produire «des dizaines de milliers» de voitures autonomes.
Le patron d’Uber Dara Khosrowshahi a déclaré mardi que des taxis entièrement autonomes n’arriveraient pas sur les routes avant au moins 15 ans. Mais avant cela, les véhicules intègreront progressivement des fonctions partiellement autonomes, avait-il estimé.
Uber, qui perd des sommes colossales, cherche à se diversifier au-delà de son cœur de métier.