Facebook, Twitter, Instagram, pour ne nommer que ceux-là. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui les outils de communication les plus rapides et les plus efficaces.
On les consulte abondamment pour s’informer, mais on y expose aussi très aisément ses émotions et ses sentiments. Avec Cupidon qui décochera bientôt ses (cyber)flèches, peut-on en venir à dire qu’ils ont officiellement dénaturé nos codes de séduction?
Certains diront que les réseaux sociaux sont devenus de véritables outils de drague pour ceux et celles qui désirent faire de nouvelles rencontres. Qu’ils permettent d’aller droit à l’essentiel et d’éviter de tourner autour du pot, en rejoignant des individus qui partagent les mêmes centres d’intérêt. C’est vrai. D’autres persisteront à croire que ces plateformes en viennent plutôt à appauvrir nos interactions sociales. C’est aussi vrai. Aussi nombreux que soient leurs avantages, reste que certains éléments ne risquent pas de s’améliorer avec le temps! Petite réflexion sur ce qu’on a perdu (probablement à jamais) sur le plan relationnel dans la cohue technologique qu’ils ont provoquée.
Il n’y a pas à dire, les codes pour flirter ne sont plus les mêmes qu’avant. En effet, la séduction devient une véritable stratégie; on «texte» on «aime», on «poke», on «tweete» ou on laisse un commentaire pour montrer son intérêt, faire de l’œil et sortir le grand jeu. La drague est devenue quelque chose de beaucoup plus public qu’autrefois, et les limites du privé et de l’intime s’en trouvent sans cesse repoussées.
Les réseaux sociaux permettent aussi de découvrir très facilement des informations pertinentes sur les gens. Résultat? On laisse généralement tomber la bonne vieille méthode de l’essai-erreur, gracieuseté du face-à-face. Plus stratégique et calculée, la e-séduction amène les gens à toujours vouloir se montrer sous leur plus beau jour. Cela dit, le doute de son charme, le stress de vouloir plaire, la maladresse devant l’inconnu que comporte l’ici et maintenant, ne sont-ils pas les éléments qui donnent à la séduction tout son véritable sens?
Faut-il être effrayé par ces géants du web? La «honte» maintenant tuée (fort heureusement), il n’y a désormais rien d’étrange à y faire des rencontres. Grâce aux nombreux échanges qu’ils permettent, les réseaux sociaux créent un sentiment de proximité et de confiance entre les utilisateurs. Bref, lorsqu’il y a un passage des contacts virtuels aux contacts face à face, il suffit d’établir un équilibre entre le réel et le virtuel.
Une séance de drague virtuelle ne pourra jamais remplacer toute la frénésie liée à un échange en tête-à-tête. En cette période de l’année où l’amour règne, pourquoi ne pas s’en donner du vrai de vrai?