Le 20 juin dernier, la Loi 41 est entrée en vigueur, une nouvelle loi accueillie avec joie par les quelque 9000 membres de l’Ordre des pharmaciens du Québec.
Un grand pas en avant qui permet de nous faire gagner beaucoup de temps et de nous accompagner dans des situations parfois déstabilisantes. Bref, c’est une très bonne nouvelle pour tous! Rencontre avec le pharmacien et blogueur Olivier Bernard, aussi connu comme étant le Pharmachien.
«Les nouveaux services offerts grâce à la Loi 41 ont le potentiel de changer complètement le monde de la pharmacie comme on le connaît», indique Olivier Bernard. Le pharmacien pourra ainsi en faire plus pour les gens en répondant à de nombreuses situations. «Par exemple, vendredi soir, des parents viennent avec un antibiotique pour leur enfant, mais il y a une erreur dans le dosage et le médecin est parti pour la fin de semaine. Avant la loi, on était obligés de dire: “Désolé, mais je ne peux rien faire.” Même si on voulait aider les gens, on ne pouvait pas. C’est pour ça que ce service a été créé», ajoute M. Bernard.
Les pharmaciens sont d’abord et avant tout les experts des médicaments. Ils savent quels traitements sont les meilleurs, et sont bien placés pour faire un suivi sur les traitements et s’assurer que tout se passe bien.
«Il est important que les gens sachent qu’on ne peut pas prescrire des médicaments pour tous les cas, mais seulement dans des cas très spécifiques.» – Olivier Bernard, pharmacien et blogueur
La relation avec le pharmacien est très importante, même pour ceux qui ne prennent pas de médicaments puisqu’ils sont les professionnels de la santé les plus accessibles. C’est simple, ajoute M. Bernard: «Appelez n’importe quelle pharmacie, dites que vous avez une question, et vous allez obtenir une réponse. Il n’existe pas de numéro pour parler à un médecin, ça n’existe pas. Raison de plus pour avoir une bonne relation avec son pharmacien.»
On voit un pharmacien bien plus souvent qu’un médecin, et celui-ci suit notre dossier et nos traitements de près. Pour M. Bernard, la prochaine étape serait de donner aux pharmaciens la responsabilité de réduire la taille des dossiers pharmacologiques qui sont trop gros. «Si je vois quelqu’un qui prend un médicament pour des brûlures d’estomac depuis six ans, il me semble que ça serait logique d’essayer d’arrêter son traitement et on serait vraiment les pros pour le faire.»
«Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui pensent que, maintenant, on peut prescrire des médicaments dans n’importe quelle situation, ou prescrire n’importe quoi pour n’importe quelle raison. Il est important que les gens sachent qu’on ne peut pas prescrire des médicaments pour tous les cas, mais seulement dans des cas très spécifiques», précise M. Bernard.
La Loi 41 en bref
Voici les trois principaux services maintenant offerts grâce à l’entrée en vigueur de la Loi 41:
- Prolonger une ordonnance, faire des renouvellements.
- Ajuster une ordonnance. Par exemple, si la dose indiquée sur une prescription n’est pas bonne, le pharmacien pourra l’ajuster. «Ça semble banal, mais des erreurs de prescription dans les doses, c’est fréquent.»
- Prescrire des médicaments dans certaines situations. Un exemple classique: l’infection urinaire chez la femme. Si ça arrive la fin de semaine, ils pourront nous aider!
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