MONTRÉAL – Le taux de survie des habitants de tours d’habitation victimes d’une crise cardiaque est supérieur s’ils habitent les premiers étages, tandis que le taux de survie est presque nul à partir du 16e étage, selon une nouvelle étude publiée par le Journal de l’Association médicale canadienne.
Plus la victime habite loin du rez-de-chaussée, plus son taux de survie est faible, précisent les auteurs.
Des 8216 patients terrassés par une crise cardiaque et qui ont été soignés par des secouristes envoyés après un appel au 9-1-1, 3,8 pour cent ont survécu et obtenu leur congé de l’hôpital.
Le taux de survie des victimes habitant tout au plus au 3e étage a été de 4,2 pour cent, comparativement à 2,6 pour cent pour ceux qui habitaient plus haut. Le taux de survie est seulement de 0,9 pour cent à partir du 16e étage et il tombe à 0 pour cent à partir du 25e étage.
Les chercheurs ont examiné le temps qui s’écoulait entre l’arrivée sur les lieux du véhicule d’urgence et la présence des secouristes auprès de la victime, puisque le temps que met le véhicule d’urgence à se rendre sur place après l’appel au 9-1-1 demeurera relativement stable.
Ils croient qu’on pourrait améliorer le taux de survie en donnant aux secouristes un accès prioritaire aux ascenseurs, en déployant davantage de défibrillateurs externes automatisés ou en informant les employés de la tour d’habitation de la situation.
Les auteurs d’un commentaire qui accompagne l’étude proposent de former les résidants en réanimation cardiorespiratoire ou encore d’utiliser les téléphones intelligents pour demander l’intervention de secouristes bénévoles.