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Le syndicat des scientifiques estime que la plantation pourrait échouer sans lui

Le syndicat des scientifiques estime que la plantation pourrait échouer sans lui

Le syndicat des scientifiques pense que la vaste opération de plantation d’arbres pourrait échouer sans lui

La cérémonie de mise en terre du premier des 500 000 arbres à planter à Montréal pour s’attaquer aux réchauffements climatiques a connu un épisode de chaleur supplémentaire avec la présence du Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal. Le SPSPEM était venu manifester sur le site dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve pour montrer son importance dans la réussite de la campagne.

Sans convention collective depuis trois ans et entré en grève générale le 2 juin, le syndicat s’est servi de la plantation de l’arbre comme d’une tribune pour venir se faire entendre par les élus.  À travers leur présence sur les lieux, ils disaient vouloir attirer l’attention sur leur rôle dans la réussite de la campagne de plantation des arbres.

«Derrière les arbres plantés, il y a un calcul scientifique qui se fait par les membres qui sont présentement en grève. Sans eux, on ne pourrait pas savoir si le résultat de planter des arbres serait efficace ou non», estime un des responsables du mouvement, le géomètre Simon Gignac.

Il explique que ce sont eux qui calculent la canopée. Tous les quatre ans, ils mesurent la superficie de la couverture assurée par les arbres de l’agglomération de Montréal et transfèrent les résultats au service des grands parcs. Ce dernier établit les indices de canopée pour voir si elle a progressé ou non, a poursuivi M. Gignac.

«Ça prendra vraiment notre expertise à l’interne pour savoir si c’est efficace ou efficient de planter 500 000 arbres sur le territoire», a-t-il déclaré. Il a déploré les coupes d’arbres en relevant que d’autres sont légales et que d’autres ne le sont pas.

Coupes d’arbres condamnées

«Dès qu’il y a du développement, ça implique souvent une coupe d’arbres. Et un arbre qu’on plante aujourd’hui, ça prend plusieurs dizaines d’années avant qu’il y ait une canopée mature et avoir une influence», note M. Gignac.

Marie-Ève Dufour, présidente du syndicat des scientifiques, réitère que les arpenteurs font partie des scientifiques, lesquels participent au calcul de l’indice de la canopée. Pour elle aussi, c’est l’occasion de faire valoir aux élus leur expertise.

«On est sans convention collective depuis trois ans, c’est certain qu’on veut pouvoir avoir une nouvelle convention collective qui va permettre de reconnaître notre expertise. Donc c’est certain qu’on veut se faire entendre des élus», assure Mme Dufour.

Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement, n’a pas manqué de remercier les manifestants.

«On sait que dans les arrondissements, il y a beaucoup de pouvoir, mais régler les conventions collectives, ça ne va pas se faire ici. Mais je tiens à vous remercier pour le travail qui est fait pour transformer la ville au quotidien avec notre administration. C’est extrêmement apprécié», a-t-il déclaré.

Le Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal se compose de quelque 550 membres, dont 520 ingénieurs, une dizaine d’arpenteurs-géomètres, une dizaine de chimistes et deux médecins vétérinaires.

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