Les résidents des rues Des Groseilliers et Radisson ont tenu une réunion citoyenne le 11 juin au parc Radisson pour rappeler aux élus municipaux qu’ils estiment que leur vie est toujours en danger à cause de l’allongement du temps du feu vert à l’intersection de la rue Radisson et du boulevard des Galeries d’Anjou.
«En février dernier, j’ai constaté un changement dans le cycle de la lumière soit de 29 secondes vert vers le sud au lieu de 8 à 10 secondes qu’on avait avant», a rapporté la résidente Johanne Mireault, lors de ce rassemblement auquel ont pris part Pierre Lessard-Blais, maire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Karine Boivin-Roy, conseillère de Louis-Riel.
Mme Mireault s’est aperçue que l’effet de la modification du cycle était immédiat avec une augmentation du nombre de véhicules, des excès de vitesse et un manque de respect de la signalisation.
Selon André Desmarais, porte-parole des résidents, la demande de ceux-ci est de «remettre un cycle de 5 secondes Vert sur une séquence de 90 secondes. Cela permet de diriger le transit sur la voie de service de la 25 à proximité.» Il affirme que cette solution était en vigueur depuis plus de 20 ans.
Le changement du cycle aurait tout chamboulé en mettant leur vie en danger, à l’en croire. Sur les lieux, il y a aussi une piste cyclable et les riverains s’indignent qu’elle serve aux autos à doubler et à rouler.
Pétition de plus de 200 signatures
Les résidents avaient exprimé leurs inquiétudes au conseil d’arrondissement de Mercier–Hocholaga-Maisonneuve (MHM) et au conseil municipal de Montréal, mais en vain.
Après différentes formes de mobilisations infructueuses, ils ont décidé de lancer une pétition, laquelle avait recueilli en quelques heures plus de 160 signatures. Elle a été présentée à MHM le 7 juin dernier par Mme Boivin-Roy qui appuyait les résidents dans leurs revendications.
«Vous avez dû faire quatre présences dans nos instances officielles avant de concocter la pétition qu’on a déposée lundi. Alors pour ça, je vous offre mes excuses. Je considère que de devoir être obligé de déployer tous ces moyens-là, c’est malheureux», a-t-elle condamné.
Les résidents se sont aperçus que leur pétition qui comportait, le 11 juin, 220 signatures a porté fruit. Ils en voulaient pour preuve la présence du maire à leur réunion citoyenne.
«Mais là depuis hier, le feu de circulation véhiculaire qui était beaucoup trop long est revenu à ce qu’il était avant les changements de ce printemps. Donc, on vient de revenir au même débit automobile en termes de secondes pour les voitures pour traverser la rue», a laissé entendre M. Lessard-Blais.
Rendez-vous fin juin
Les riverains ont exprimé leur insatisfaction au maire. Ils reconnaissent qu’il y a eu du changement, mais soutiennent que ce n’est toujours pas comme avant.
«Il parait clair que des mesures d’apaisement cosmétique n’entraîneront pas l’adhésion des citoyens», jure Jean-Yves Cerisel, un des responsables du comité de citoyens.
M. Lessard-Blais promet que les ingénieurs se pencheront encore sur le dossier vers la fin du mois de juin et qu’il reviendra avec une réponse. Il suggère aux résidents de faire parvenir aussi leurs préoccupations.
«Votre préoccupation est entendue à la fois par les deux formations politiques (Projet Montréal et Ensemble Montréal). Je pense que nous sommes unis sur ce dossier et nous souhaitons résoudre le problème pour les citoyens», a déclaré, pour sa part. Boivin-Roy.