Le regroupement Mobilisation 6600 se dit déçu à la suite d’une rencontre avec le ministre de l’Environnement et des Changements climatiques, Benoit Charette. Ce dernier ne s’est pas engagé à soumettre le projet de construction d’une plateforme de transbordement dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve à un processus d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement.
Le groupe citoyen a rencontré le ministre Charette le 17 juin pour lui demander la réalisation d’une étude d’impact sur le projet de Ray-Mont Logistiques dans le secteur Assomption Sud-Longue-Pointe.
Dans un communiqué rendu public après la séance de travail, Mobilisation 6600 a fait part de sa déception.
«Compte tenu du fait que le promoteur n’a pas encore déposé le projet, [le ministère] n’a pas de projet sur lequel se pencher, rapporte Marie-Eve Rancourt, la porte-parole qui représentait le regroupement à la rencontre. Le ministre souhaite attendre que le promoteur dépose officiellement son projet, sa demande d’opérer avant de prendre la décision sur quel type d’évaluation – si évaluation il y a- et avec quel type d’évaluation il irait de l’avant».
Mobilisation 6600 estime néanmoins que la rencontre a été positive parce que le ministre de l’Environnement n’aurait pas exclu l’idée de tenir un Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) si le promoteur venait à déposer son projet.
En attendant, le regroupement entend poursuivre sa mobilisation, jugeant que le projet demeure encore méconnu dans le secteur.
À la suite d’une rencontre qualifiée de «constructive» avec la Ville de Montréal, l’entreprise Ray-Mont Logistiques a récemment accepté de repousser les travaux «majeurs» pour la construction de sa plateforme de transbordement afin de permettre la mise en place d’un groupe de travail au sein de l’instance Concertation Assomption Sud-Longue-Pointe (ASLP). Les travaux de ce dernier devraient se terminer cet automne.
Les relations entre la Ville et l’entreprise de Montréal ont été marquées par la saga judiciaire provoquée par le refus de l’arrondissement de délivrer le permis nécessaire à Ray-Mont Logistiques pour la construction de son projet.
Débouté à deux reprises par les tribunaux, MHM a finalement délivré le permis ce printemps. Le président-directeur général de Ray-Mont Logistiques, Charles Raymond, a depuis affirmé qu’il était contraint de suivre le plan de base de 2017 ne comprenant aucune mesure de mitigation.
Sur un terrain de près de 2,5 millions de pieds carrés, Ray-Mont logistiques compte recevoir 100 wagons de train par jour et 10 000 conteneurs en permanence sur le site. Ceci occasionnera 150 000 voyages de camions par année. Le projet a provoqué une forte mobilisation de citoyens craignant les nuisances et la pollution.