La limite de vitesse pourrait passer de 50 à 40 km/h sur l’avenue Van Horne, dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. La limite de vitesse sur ce tronçon deviendrait ainsi la même que celle déjà imposée pour l’avenue dans Outremont et Côte-Saint-Luc.
C’est pour des raisons de sécurité routière que le conseiller de ville du district de Snowdon Sonny Moroz prévoit déposer une motion afin de réduire la limite de vitesse sur cette voie, lors de l’assemblée du conseil du 8 mars. Il cite notamment une étude de l’INSPQ indiquant que la vitesse d’impact augmente de manière exponentielle les risques de décès lors d’impact avec les piétons et les cyclistes. Alors que le risque est calculé à 10% lorsqu’un véhicule roule à 30 km/h, il passe à 75% lorsque celui-ci atteint les 50 km/h.
La motion souligne aussi qu’à Montréal, 85% des collisions impliquant des piétons se produisent aux carrefours dont au moins l’une des branches est une artère plutôt qu’une rue locale. Les croisements de l’avenue Van Horne avec le boulevard Décarie et le chemin de la Côte-des-Neiges inquiètent particulièrement.
L’avenue Van Horne est revenue souvent dans les inquiétudes de la population lors de ses visites en porte à porte, assure le conseiller. Il aurait ainsi reçu plusieurs témoignages de résidents qui ne laissent pas leurs enfants traverser la rue. Plusieurs conducteurs dépasseraient aussi la limite de 30 km/h de l’avenue à la hauteur du parc Van Horne, une réalité qu’il espère voir changer en réduisant la vitesse pour toute la rue. «On a des écoles et des parcs, mais il y a des pentes qui font que les gens roulent plus haut que la limite», explique-t-il.
Cette motion n’est qu’un début, affirme le conseiller, qui cherche à faire de la sécurité routière sa priorité. Il vise à régler d’autres enjeux qui ont été soulevés par des citoyens, comme sur l’avenue Clanranald, qui ne dispose pas de méthode de réduction de vitesse comme des dos d’âne, ce qui mène à une conduite à haute vitesse sur cette rue résidentielle.