La nouvelle députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, Anna Gainey, a refusé de se prononcer sur le recul du français au Québec. Devant les journalistes qui lui ont répété la question plusieurs fois, l’élue a préféré ne pas répondre.
«Mme Gainey, est-ce que le français, oui on non, est en déclin au Québec?», lui a-t-on demandé à plusieurs reprises. Au lieu de répondre, la députée fédérale a prétendu que c’était au tour de ses collègues de prendre la parole, puis elle est partie.
Le français comme langue maternelle diminue constamment au Québec. En effet, il est passé d’un taux de 82% en 1991 à un taux de 75% en 2021.
Mercredi après-midi, Anna Gainey a tenu à préciser qu’elle est «fière d’être Québécoise».
«Comme je l’ai dit dans d’autres entrevues dans les derniers jours, je suis préoccupée par la protection de la langue française au Québec et dans l’ensemble du Canada. Ce gouvernement a pris des mesures importantes pour promouvoir la langue française et la protéger contre son déclin et ce travail doit continuer. Je continuerai de travailler sur ces engagements et sur toutes les priorités que j’ai entendues lors des milliers de conversations durant notre campagne à Notre-Dame-de-Grâce-Westmount», a-t-elle écrit dans une déclaration transmise par courriel à Métro.
Anna Gainey a remporté avec 50% des voix l’élection partielle qui s’est tenue lundi soir dans la circonscription de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount. Elle a obtenu 11 034 votes, une avance importante sur le Nouveau Parti démocratique, qui est arrivé en seconde place avec 2995 voix. La circonscription garde donc ses couleurs libérales, un fait inchangé depuis sa création en 2015. Anna Gainey a été présidente du Parti libéral de 2014 à 2018.